Le groupe de Cupertino serait dans le collimateur des régulateurs antitrust de Bruxelles, rapporte le New York Times, alors que plusieurs opérateurs dénoncent la façon dont Apple gère ses contrats et impose des conditions sur les ventes de ses iPhone selon des règles beaucoup plus strictes pour les petits opérateurs, créant une distorsion du jeu de la concurrence.

Si aucune requête formelle n'a encore été déposée, l'article suggère que la grogne est partie de la dénonciation des contrats entre Apple et les opérateurs mobiles en France, mais que la situation pourrait être comparable dans d'autres pays.

Il serait reproché à Apple d'imposer des conditions anormalement strictes sur les ventes d'iPhone aux petits opérateurs par rapport aux grands, ce qui laisse peu de latitude pour ces derniers pour mettre en avant des terminaux concurrents.

iPhone 5 logo  Les contrats avec les opérateurs portent habituellement sur les ventes d'iPhone négociées sur trois ans. Si l'opérateur n'accepte pas le quota décidé par Apple, il ne peut proposer les iPhone. L'absence du terminal dans le catalogue d'un opérateur étant toujours à kl'heure actuelle préjudiciable pour son offre, compte tenu de son succès, Apple est en position de force pour imposer ses propositions.

Les opérateurs doivent alors se débrouiller pour tenir les quotas et mettent de gros moyens marketing pour y parvenir, au détriment de la visibilité d'autres téléphones portables et d'autres marques.

Avec en plus un prix de l'iPhone qui reste peu négociable et impose des subventions supérieures à celles des autres appareils, certains opérateurs se sentent certainement pris en otage, même si Stéphane Richard, PDG de France Télécom / Orange, indiquait récemment qu'Apple était devenue moins arrogante ces derniers temps, à la suite de divers facteurs (situation économique moins favorable, montée en puissance de Samsung, poussée des ventes de mobiles sans subvention avec l'essor des forfaits sans engagement...).

Europe logo pro  Si les pressions d'Apple sont celles d'un leader du marché (et Nokia a fait de même avant elle), sa perte récente d'aura conduit sans doute les opérateurs à ne plus vouloir se laisser dicter des conditions sévères. Plusieurs opérateurs tenteraient donc d'assouplir les contraintes en appâtant la Commission européenne.

Cette dernière peut lancer d'elle-même lancer une investigation, sans requête préliminaire d'un acteur, si elle dispose de suffisamment d'éléments. Et on peut penser que les opérateurs ne sont pas très chauds pour s'identifier dans une requête officielle, au risque de remettre en cause leur accès actuel et futur à l'iPhone, qui reste malgré tout un best seller peu contournable.

Source : New York Times