Le géant américain Google a peut-être du souci à se faire concernant les accusations de position dominante liées aux 80% de part de marché de sa plate-forme mobile Android en Europe. Les prochaines nominations de responsables à la tête du régulateur antitrust en novembre pourraient réactiver les investigations concernant la fourniture des services du groupe de Mountain View en même temps que l'OS mobile.

Les pratiques du groupe de Mountain View sont sous surveillance depuis plusieurs années et pourraient déboucher sur une action correctrice de la Commission européenne. L'agence Reuters rapporte que cette dernière a envoyé des questionnaires aux sociétés concernées pour rassembler un maximum d'informations et de détails, beaucoup plus que lors de ses précédentes requêtes, et en remontant jusqu'à 2007 pour déterminer si la conduite de Google pour imposer ses services mobiles est une stratégie de long terme du groupe ou seulement un effet collatéral de son activité.

Les regards se tournent vers le fameux contrat qui associe à Android un nombre défini de services mobiles de Google lorsqu'un fabricant veut utiliser la dernière version de la plate-forme mobile. Par ailleurs, le régulateur doit vérifier si ces services sortent mieux que des solutions concurrentes dans le moteur de recherche du groupe américain, désavantageant ces dernières.


Google, un empire qui fait peur
Europe logo pro  Entre ses incitations pour avoir accès aux données personnelles des citoyens européens alors que l'Europe tente de les sanctuariser et son optimisation fiscale vue d'un mauvais oeil par les politiques dans ces temps de crise où l'argent public se fait rare, Google accumule les critiques et les requêtes concernant ses pratiques.

Son poids économique est tel que chacune de ses décisions a des conséquences lourdes sur les secteurs industriels concernés et fait craindre des situations d'abus de position dominante. Google peut avoir gros à perdre si Android était touché par une sanction dans la mesure où la plate-forme sert de véhicule à ses services et génère de solides revenus publicitaires liés à ses services.

Le groupe joue donc l'apaisement en réaffirmant qu'il est toujours possible d'utiliser Android sans ses services et réciproquement. Mais des plaintes récentes ont révélé que la situation n'était pas si évidente : des portails alternatifs ont fait valoir leurs difficultés à exister et à être visibles face aux nombreux obstacles érigés par le groupe de Mountain View.

Source : Re/code