L'annonce du départ de Steve Ballmer de son poste de CEO du groupe Microsoft s'inscrit-elle dans un calendrier précis, comme le laisse entendre le communiqué de presse, ou a-t-elle été un peu accélérée sous la pression de divers intervenants ?

Alors que les commentateurs ne se gênent plus pour faire déjà le bilan des années Ballmer façon rubrique nécrologique, le site All Things Digital suggère que le timing de cette annonce a été accéléré par rapport à ce que souhaitait Steve Ballmer.

Ce dernier a initié une série de mesures de réorganisations et de recadrage de la direction pour appuyer une nouvelle stratégie combinant mieux son savoir-faire en matière de software mais aussi de hardware et il se serait bien vu partir après avoir consolidé ces réformes.

Cependant, les difficultés grandissantes du groupe sur ses activités stratégiques et la critique sourde mais régulière de son management l'auraient convaincu, ainsi que les membres du conseil d'administration, d'annoncer son départ plus tôt qu'il n'avait prévu.

Steve Ballmer Microsoft logo pro  All Things Digital suggère que Bill Gates, co-fondateur de la société, aurait particulièrement appuyé ce choix d'une annonce de départ précoce, rompant avec l'apparente solidarité qu'il a toujours manifestée envers celui qui a pris sa succession.

L'absence de référence à Bill Gates dans la lettre de Steve Ballmer expliquant sa décision a apparemment généré beaucoup de discussions au sein du groupe.

Selon d'autres sources, Bill Gates ne serait pas directement intervenu mais il n'aurait non plus particulièrement soutenu le maintien de Ballmer à la tête du groupe. Toujours est-il qu'en juillet encore, au moment de l'annonce du plan One Microsoft, Steve Ballmer donnait tous les signes de son maintien à la tête du groupe au moins à moyen terme.

Mais avec les performances financières trimestrielles mitigées de l'entreprise, et une valorisation boursière réduite de plus de la moitié de sa valeur depuis son arrivée au poste de CEO, la nécessité de trouver une nouvelle figure marquante pour appuyer les changements en cours et écrire une nouvelle page s'est peut-être faite plus pressante.