Vivendi souhaite visiblement conserver la main sur les négociations entamées avec Numéricâble concernant le rachat de SFR et ne pas se laisser intimider par le gouvernement, ni même par la gronde des actionnaires minoritaires indirectement soulevées par la multiplication des offres de Bouygues.

SFR logo pro  C'est ainsi Madame Colette Neuville, présidente de l'ADAM ( Associaiton de défense des actionnaires minoritaires) qui a mandaté un huissier qui souhaitait intervenir au siège de Vivendi dans la journée d'hier afin d'avoir accès à certains documents " Au vu du caractère extravagant de cette démarche, les avocats de Vivendi ont opposé un refus à cette intrusion perturbatrice et saisiront le juge des référés."

Si l'ADAM s'en mêle, c'est parce qu'elle avait déjà interpelé Jean René Fourtou au lendemain de la nouvelle offre plus avantageuse à Vivendi, elle demandait alors au directeur du groupe " d'assurer la transparence de l'information en publiant les deux offres, telles qu'elles ont été adressées à Vivendi."

Car d'une part, l'offre de Numércâble est moins intéressante que les nouvelles propositions réalisées par Bouygues, mais au-delà de ça plane une suspicion d'arrangements entre le câbloopérateur et une partie du conseil de Vivendi ne profitant qu'à quelques personnes, en mettant de côté les actionnaires minoritaires.

L'association pointe ainsi le fait que " L'action Vivendi montre clairement que le marché n'a pas accueilli avec enthousiasme le choix du conseil de surveillance de Vivendi pour l'offre de Numéricâble.". Elle en appelle désormais à la nomination " d'un expert réellement indépendant - c'est à dire n'appartenant ni directement ni indirectement au syndicat bancaire qui finance l'opération " pour orienter les choix du conseil de surveillance.

Source : Vivendi