France Telecom logo pro La saga opposant France Telecom à Orascom Telecom pour le contrôle du principal opérateur mobile égyptien se poursuit sans faiblir. Alors qu'au mois de mai, le groupe égyptien avait décidé de faire appel de la décision l'obligeant à transférer ses parts détenues dans la holding MobiNil, qui contrôle l'opérateur ECMS, au Français, c'est un nouveau rebondissement qui est intervenu ce week-end.

Orascom a en effet finalement décidé de retirer sa demande d'appel, initiative officiellement présentée comme " un geste de bonne volonté ", mais permettant aussi de s'épargner une démarche coûteuse et au résultat très incertain.

France Telecom MobiNil Le groupe égyptien traîne des pieds pour céder au Français sa participation dans MobiNil, qui permet à France Télécom de lancer une  OPA sur les 20% de parts qu'il détient directement dans ECMS et dont il juge le prix insuffisant.

L'autorité des marchés égyptiennes a déjà bloqué plusieurs tentatives d' OPA, allant dans le sens d' Orascom mais elle ne pourra indéfiniment faire office de barrage, d'autant plus que France Télécom a réaffirmé son intention de mener ces opérations jusqu'au bout et d'utiliser tous les recours légaux pour franchir les obstacles, qui doivent lui donner accès aux 21 millions d'abonnés mobiles d' ECMS, ce qui porterait sa branche africaine à plus de 40 millions de clients.


France Télécom pas intéressée par la branche africaine de Zain
Concernant justement l' Afrique, Didier Lombard, président de France Télécom, a confirmé qu'il ne souhaitait pas acquérir pour le moment l'activité africaine de l'opérateur koweitien Zain. Les rumeurs d'une vente possible de cette branche ont alimenté l'actualité économique ces dernières semaines et ont évoqué la piste d'un repreneur français.

Le groupe Vivendi, déjà détenteur de certains marchés au Maghreb ( Maroc, notamment ), pourrait trouver là de quoi contrer la conquête africaine de France Telecom mais les observateurs restent sceptiques sur sa capacité à absorber une telle activité, qui pourrait coûter plus de 10 milliards de dollars.

Didier Lombard, de son côté, a rappelé que la stratégie de France Télécom était de progresser pays par pays plutôt que de s'attaquer à un bloc entier du marché africain.