Quand le troisième annonceur publicitaire du pays se retire d'une société dont l'essentiel des revenus est généré par la publicité affichée sur ses pages, cela crée des inquiétudes, surtout quand ladite société est à quelques jours d'entrer en bourse et doit absolument convaincre ses futurs actionnaires de ses perspectives de croissance.

C'est ce qui arrive actuellement au réseau social Facebook avec l'annonce du retrait du groupe General Motors qui considère que l'impact publicitaire est insuffisant. De quoi continuer à alimenter les doutes concernant la pérennité du modèle économique du réseau social et la poursuite de sa croissance.

General Motors Introduction en bourse hors du commun, Facebook suscite autant de réactions enthousiastes que de questions sur sa capacité à progresser. Nombre de sociétés du Web entrées en bourse ces derniers trimestres ont connu des difficultés à maintenir leur cours et abouti à des déconvenues malgré des promesses initiales très fortes.

Et même si la demande est forte et permet au réseau social de revoir à la hausse ses prétentions pour son IPO, plusieurs observateurs pointent du doigt des fragilités dans le modèle économique du groupe qui va s'employer dès cette année à les gommer.

Mais d'autres gros annonceurs ont confirmé de leur côté leur soutien à Facebook et la poursuite de dépenses publicitaires sur le réseau social. Et General Motors restera malgré tout présent via des pages dédiées.

La décision de General Motors pourra sans doute servir d'avertissement contre une euphorie prématurée ou inconsidérée devant le devenir de Facebook, peut-être bientôt valorisée à plus de 100 milliards de dollars.