Comme prévu, gouvernement et opérateurs télécom ont discuté ce matin de l'évolution du secteur et des difficultés rencontrées depuis l'arrivée de Free Mobile, après les annonces de plans de départs volontaires et de réduction des coûts chez plusieurs opérateurs.

Au terme de deux heures de réunion, les deux camps ont affiché leur satisfaction, indiquant avoir pu discuter des préoccupations économiques et sociales du moment et ne pas avoir rencontré de points de désaccord majeurs.

A l'AFP, Stéphane Roussel, le nouveau PDG de SFR, a souligné que tout le monde était prêt à faire des efforts, " si on nous donne les moyens économiques. Nous avons étudié la possibilité de trouver des solutions industrielles à moyen terme " en indiquant cependant que les relocalisations ne peuvent se faire sans des garanties sur l'aspect économique du secteur.

Redressement productif La relocalisation des centres d'appel n'est donc pas un sujet tabou, mais il faudra sans doute que le gouvernement donne en échange des garanties. Sur un assouplissement de la régulation, par exemple, l'AFP reprenant les propos d'un responsable télécom suggérant qu' "il faut qu'il y ait un rééquilibrage, le consommateur a été beaucoup favorisé et il faudrait revenir à un état des lieux plus normal, au fait que les télécoms ne soient plus une exception de ce point de vue. "


Le consommateur trop privilégié dans les télécoms ?
Les déclarations vont dans le sens de celles du gouvernement se demandant si la régulation du secteur n'est pas allée trop loin et n'a pas exacerbé à outrance le jeu de la concurrence. Mais elle laisse aussi le curieux sentiment que le consommateur est présenté comme celui qui a profité de la situation ces dernières années et qu'il est temps de fermer les vannes.

C'est oublier un peu vite avec quelle frénésie un grand nombre de clients mobiles ont quitté leur opérateur en début d'année et la violence des commentaires envers les opérateurs historiques qui a accompagné cette migration d'une ampleur inédite, justement accusés d'avoir été les profiteurs.

Certaines mesures seraient donc en passe d'être abolies, comme les dispositions de la loi Chatel sur la gratuité des temps d'attente pour les lignes d'assistance technique ou le remboursement d'un quart seulement de la somme due lors d'engagements de 24 mois résiliés au bout de 12 mois. Toujours du côté des hotlines, un service premium pourrait être mis en place pour un accès plus direct à l'assistance. A ce titre, on peut comprendre que les opérateurs aient trouvé la réunion " fructueuse ".

Source : AFP