Jean-Ludovic Silicani, président de l'Arcep, a plusieurs fois dû monter au créneau face aux attaques d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, pour défendre l'action et les décisions du régulateur des télécommunications.

Jean Ludovic Silicani president arcep Alors qu'un rapport en début d'année 2013 évoquait la possibilité d'un rééquilibrage des pouvoirs de l'Arcep, dont les dernières décisions ont été jugées trop favorables aux consommateurs, le président de l'Arcep, à l'occasion de la cérémonie des voeux du régulateur, ne s'est pas montré très réceptif aux inquiétudes de Bercy sur la guerre des prix dans le secteur télécom

Considérant que cette baisse des prix est bonne pour les ménages, il a souligné que "l'Arcep n'a pas de remords à avoir facilité cette évolution qui est préférable à la hausse des prix constatée dans d'autres secteurs, pour des services et des biens nécessaires à la vie quotidienne de nos concitoyens".

Réfutant une orientation préférentielle de ses décisions, Jean-Ludovic Silicani a souligné qu'il "n'y a pas de raison d'opposer consommateur et producteur" et que la modération des prix du secteur a également un effet sur les entreprises et donc sur "l'ensemble du tissu économique national".

Pour autant, il réaffirme que l'Arcep est consciente des "difficultés des opérateurs"...sans pour autant jeter la pierre au quatrième opérateur, Free Mobile, la baisse des revenus dans le secteur étant observée depuis 2010, "comme dans la plupart des autres pays européens".

Jean-Ludovic Silicani espère également rapidement le retour de son pouvoir de sanction, promis par la ministre Fleur Pellerin pour le début de l'année.

Source : La Tribune