sonylogo L'année 2011 aura été particulièrement difficile pour Sony, du début à la fin. Après les problèmes de piratage de ses réseaux ludiques en début d'année, les inondations en Thaïlande obligent à reporter les lancements de nouveaux appareils photo haut de gamme Nex et Alpha, tandis que la guerre des prix dans les écrans plats et des rappels de produits ont écorné la rentabilité du groupe.

Il faut ajouter aussi la hausse de la valeur du yen, qui atteint des records et ne facilite pas les exportations et le tableau est complet pour transformer une prévision de bénéfice net annuel de 60 milliards de yens en perte de 90 milliards de yens ( 840 millions d'euros ) et réduire de 90% l'estimation du bénéfice opérationnel, passant à 20 milliards de yens.

La société a annoncé une nouvelle réorganisation de sa branche écrans plats pour tenter de mieux résister face à la concurrence coréenne de Samsung et alors qu'elle devrait connaître une perte opérationnelle de 175 milliards de yens cette année.


Cap sur les produits mobiles
Le groupe japonais tente aussi de reproduire le succès du coréen dans la téléphonie mobile. Sony, qui rêve de conquérir  le marché des tablettes tactiles sous Android, vient d'annoncer sa volonté de prendre le contrôle complet de la joint-venture Sony Ericsson pour monter une division mobile cohérente, avec des produits complémentaires.

Les incertitudes économiques mondiales, le yen fort, le coût du piratage du début d'année, estimé à 14 milliards de yens...les obstacles se sont accumulés et vont conduire à une quatrième année déficitaire consécutive sous l'ère Howard String, CEO du groupe.

Le cours en bourse de Sony a logiquement chuté de 3,6% à l'annonce de la prévision de perte annuelle, poursuivant une chute significative depuis le début de l'année.