Rappel des faits pour ceux qui n’auraient pas suivi l’affaire : McKinnon, administrateur système et citoyen britannique, est accusé de s’être introduit frauduleusement entre février 2001 et mars 2002 dans 97 ordinateurs de divers services américains, la NASA, l’US Navy, le Pentagone, et comble de piraterie, son intrusion dans le système informatique d'une base militaire navale située dans le New Jersey, a rendu ledit système inopérant. On vous laisse imaginer la psychose qui en résulta – on est juste après le 11 septembre.

L’avocat de Gary McKinnon, le Queen’s Counsel Edmund Lawson affirme à la High Court de Londres que son client risquait jusqu’à 60 ans de prison s’il était poursuivi aux Etats-Unis. En effet, sous la loupe de la justice américaine, les faits de McKinnon tombent dans le registre d’actes terroristes.

L’homme de loi de McKinnon révèle aussi que les autorités américaines auraient proposé un marché à son client, marché qui consisterait à lui assurer une peine de prison réduite s’il cesse de lutter contre son extradition. L’offre a bien évidemment été rejetée, mais surtout qualifiée d’ « approche illégale » par l’avocat de McKinnon.

On se souvient que le pirate dont l’ego n’a d’égal que sa maîtrise de l’outil informatique avait affirmé à nos confrères de ZDNet UK avoir pénétré les réseaux susmentionnés dans le but de « trouver des preuves de l’existence de la vie extraterrestre » (sic). En mai 2006, un juge britannique estima que McKinnin devrait être extradé vers les USA.

Aux dernières nouvelles, McKinnon s’est porté malade durant l’audience. Pendant ce temps, les juges discutent toujours de l’extradition demandée par la justice américaine. Ultime recours pour le pirate : la Cour Européenne des Droits de l’Homme.