Wolfenstein, un FPS vieux comme le genre

Est-il besoin de présenter Wolfenstein, cette série qui, pour beaucoup, a initié le genre du FPS a lui tout seul. Les joueurs se souviennent du tout premier Wolfenstein 3D, puis de Return to Catsle Wolfenstein.  La série n'est pas de celle à sortir un volet par an et c'est sans doute pour cela qu'aujourd'hui encore elle suscite l'intérêt.
Pourtant, il s'agit encore une fois de se plonger dans la Seconde Guerre mondiale et de lutter contre les nazis par le biais d'armes à feu, de grenades et de dynamites. Activision étant le chef d'orchestre de la production, ce troisième Wolfenstein risque de rappeler un certain Call of Duty. Mais le pouvoir du titre de Raven Software dispose de ce pouvoir qu'on les anciens, de ce respect imposé non pas parce qu'il a été vendu à des millions d'exemplaires à travers le monde et qu'il en est à son sixième volet, mais parce que Wolfenstein dispose de cette force tranquille inébranlable. Wolfenstein, c'est une ambiance, une aura particulière. La seule difficulté ici était, pour les développeurs, de transmettre le même esprit que celui connu il y a quelques années. Et même s'il y a de la nouveautés dans l'air, les habitués de la série s'y reconnaîtront sans aucun mal.

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Et de la nouveauté, il y en a. La série, créatrice du genre des FPS sur PC, est désormais accessible sur console next-gen. Voilà qui risque de déplaire aux puristes et pourtant, Wolfenstein se porte très bien sur ces plateformes. Mais il y a surtout l'aspect paranormal intégré à l'aventure qui permet à ce Wolfenstein du XXIe siècle de se distinguer des autres jeux du genre. Car depuis sa toute première sortie, bon nombre de jeux se sont engouffrés dans le secteur. La Seconde Guerre mondiale est archi-exploitée et Wolfenstein, en tant qu'initiateur du genre ne pouvait pas être un titre de plus. S'il ne révolutionne plus rien, au moins a-t-il le mérite de se renouveler. Et voir les nazis disposer d'une arme telle que la magie a le mérite de vous apporter une nouvelle approche, d'apporter la nouveauté nécessaire pour qu'une fois de plus, Wolfenstein marque les esprits, même un peu.

"La vérité est ailleurs..."

Le retour de Wolfenstein est aussi l'occasion de retrouver le héros dont la série ne s'est jamais défaite, le ténébreux William BJ Blazkowticz. Le passage à la next gen n'est d'ailleurs pas sans le flatter. Toujours agent secret, sa nouvelle mission l'emporte cette fois à la recherche d'un médaillon. Par ailleurs, les Nazis ont trouvé un moyen de prendre le contrôle du monde, non pas par le biais d'une puissante arme, mais uniquement par de la magie. Le Soleil noire, cette force surnaturelle, est au centre de ce jeu. Elle confère aux soldats allemands des aptitudes exceptionnelles qui risquent bien de leur donner le dessus dans cette guerre. Mais Blazkowticz n'est pas homme à reculer face à l'épreuve et compte bien prendre sa mission très au sérieux.

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Le début de votre aventure ne se distingue pas particulièrement des autres jeux du genre. Il vous faut avancer sur un chemin défini, suivre vos objectifs à la lettre, vous rendre d'un point A à un point B sans vous faire tuer et en éliminant tous vos ennemis. Votre arsenal s'étoffera au fil de la partie, vous permettant de disposer du traditionnel MP 40, d'une mitrailleuse, d'un fusil laser, etc..., et des traditionnelles grenades.
Très rapidement, le titre vous proposera de prendre quelques libertés. En plus de vos objectifs principaux, vous trouverez, grâce à une carte très détaillée, des missions annexes, qu'il vous plaira ou non de relever. L'environnement est semi-ouvert, vous pourrez donc prendre le temps de visiter et de ramasser des objets bonus disséminés ici et là. Surtout, ne manquez pas d'aller visiter les membres du marché noir, qui, en échange de quelques dollars, vous permettront d'optimiser vos armes. Les améliorations ne sont pas données, mais vous pourrez aussi bien acheter que vendre et gérer ainsi vos économies.

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Le titre prend se pleine mesure dès que Blazkowticz est en possession du fameux médaillon. Grâce à lui, notre héros a lui aussi accès à cette magie qu'il usera contre ses ennemis. Désormais à plus ou moins armes égales, il vous faudra un temps pour connaître toutes les subtilités de la magie, vous dépassez alors le simple jeu de tir. Le médaillon Thule, tel est son nom, vous octroie quatre pouvoirs, à trouver au fil de l'aventure. Le premier vous permet de révéler des passages secrets, le second ralenti le temps, etc. Tous sont à user et à abuser contre des ennemis de plus en plus efficaces. A condition bien sûr que votre médaillon soit assez rechargé en magie. Mais pas d'inquiétudes, vous trouverez facilement des sources sur votre chemin.

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Si d'instinct l'arme à feu est devenu un automatisme pour vous, l'utilisation du médaillon se devra elle aussi d'être automatique. Le jeu est ainsi fait que, de toute façon, vous n'aurez pas d'autre choix que de l'utiliser, même si parfois, vous penserez qu'il est une perte de temps. Pas du tout. Vos ennemis eux en tout cas, ne mettront pas de côté leurs nouveaux pouvoirs par pitié pour vous. Ces pouvoirs spéciaux sont la clé de votre réussite, et c'est aussi là où réside tout l'intérêt du jeu. Et quand vous maîtriserez totalement vos nouvelles aptitudes, vous prendrez un réel plaisir à user de ce nouveau gameplay.

 

Détails déterminants

Les autres détails du jeu concernent des points plus terre à terre, mais de leur réalisation dépend la qualité du jeu. Observons donc l'IA des ennemis. Dans un premier temps, ces derniers vous surprendront par leurs nouvelles capacités. Souvent croisés dans les jeux vidéo, les soldats ont eu, selon les titres, une attitude plus ou moins apathique en face de vous. Ici, ils courent à mille à l'heure, peuvent se téléporter et vous prendre discrètement à revers, vous lancent des boules de magie ou se protègent derrière des champs de force. Bref, il se peut que ces soldats là vous compliquent un peu la vie. Heureusement, il y a aura toujours ceux qui attendront sagement que vous leur mettiez une balle entre les deux yeux. L'IA est ici bien pensée et vous devrez prendre garde à ne pas vous laissez déborder. N'oubliez pas le médaillon et le contrôle temporel qui vous permettra de souffler un peu en cas de difficulté.

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Quant à la prise en main du jeu, elle se révèle définitivement confortable. Une rapide mission servant de préambule vous servira à faire un rapide état des lieux des différents boutons, mais la répartition des commandes est à ce point bien pensée qu'elle s'intègre naturellement. Il est très agréable d'entrer dans un jeu sans avoir à réfléchir aux commandes : la visée, le tir, le changement d'arme, le lancement de grenade, la recharge, tout est simple. Le médaillon lui, usera essentiellement de la croix directionnelle de la manette. Impossible donc de se mélanger les pinceaux.
Notez également que le titre dispose non pas de trois mais de quatre niveaux de difficultés. Les joueurs les plus aguerris ne manqueront pas de s'essayer aux deux derniers, pour un maximum de challenge.

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Conclusion

Wolfenstein Wolfenstein assure avec talent son retour. Les développeurs ont pris grand soin d'offrir aux habitués de la série un titre qui ne dénature pas trop les précédents volets tout en arrivant à se démarquer des jeux du genre. Le risque de tomber dans le déjà-vu a été écarté, un sentiment d'ailleurs qui n'effleure pas vraiment tant le titre arrive d'emblée à nous immerger. L'ajout du côté surnaturel n'y est forcément pas pour rien.

Raven Software offre donc aux joueurs un titre techniquement sans reproches, dont la prise en main est bien pensée et confortable, et dont l'histoire originale est bienvenue. De quoi garantir quelques bonnes heures de jeu, complétées par un mode multijoueur, dont les modes de jeux sont eux aussi annoncés plus originaux.

 

 

 

+ Les plus

  • L'ajout d'un côté surnaturel à l'histoire
  • L'utilisation de la Magie et ses pouvoirs
  • Une IA intéressante
  • Quatre niveaux de difficulté
  • Deux modes de jeu en multi originaux

- Les moins

  • Des environnements de l'ordre parfois du déjà-vu