La réalité augmentée, qui permet d'incruster des informations sur un flux vidéo ou un affichage en temps réel, est un principe connu et exploité depuis une bonne quinzaine d'années mais essentiellement pour des applications professionnelles, militaires ou ludiques spécifiques.

Depuis peu, la réalité augmentée s'est invitée sur certaines plates-formes mobiles, ouvrant de nouvelles perspectives pour certaines applications, notamment de navigation. L' iPhone et les terminaux Android ont ouvert ainsi de nouveaux horizons à la réalité augmentée du fait de l'engouement des développeurs pour ces plates-formes et de l'originalité des applications développées, combinant les fonctionnalités du terminal ( APN, accéléromètre, boussole électronique... ).

Les terminaux mobiles, en étant toujours à portée demain de l'utilisateur, peuvent ainsi devenir le medium offrant un accès immédiat à la réalité augmentée, à tout moment et en tout lieu.


Le smartphone, prisme de la réalité augmentée ?
Metro Paris 02 Pour le cabinet d'études ABI Research, il ne s'agit pas d'un simple effet de mode qui s'essoufflera vite mais bien d'une tendance amenée à connaître une forte progression. Ainsi, les plates-formes mobiles pourraient servir de catalyseur aux applications de réalité augmentée, faisant passer le marché d'une valeur de 6 millions de dollars en 2008 à plus de 350 millions de dollars d'ici 2014, les annonceurs qui intègrent leurs publicités dans les outils de navigation constituant une part significative des revenus à partir de 2013-2014, une fois la technologie maîtrisée.

" Les nouvelles possibilités des plates-formes mobiles créent une opportunité explosive pour la technologie de réalité augmentée. Les acteurs vont devoir s'adapter à mesure que la croissance rapide va modifier en profondeur l'écosystème. Si les applications verticales vont continuer à progresser dans les domaines militaire, de l'automobile et du divertissement, elles ne pèseront pas lourd face à la dynamique des ventes d'applications mobiles sur le marché de masse et aux revenus générés par la publicité "

, explique Joe Madden, analyste chez ABI et auteur de l'étude. Selon celle-ci, il faut s'attendre à la constitution d'énormes bases de données qui stockeront des informations géotagguées fournies par les institutions, les entreprises et les particuliers.

Toutefois, certains points doivent être améliorés, notamment la précision du positionnement, afin que les données ajoutées par la réalité augmentée se superposent le plus finement possible à la simple réalité.