silent-hill-film (1) La suite de l'une des meilleures adaptations au cinéma d'un univers de jeu vidéo commencera à prendre forme incessamment sous peu, en tout cas avant le début de l'été. Silent Hill 2 sera tourné sous la houlette de Don Carmody, producteur de ce film mais également de Resident Evil : Afterlife.

Ce brave homme nous indique que la production de Silent Hill 2 avance bien, malgré la profusion de mails peu amicaux qu'il ne cesse de recevoir. Christophe Gans, réalisateur du premier volet, avait connu pareille situation au passage. Des missives qui lui promettaient le pire si son film ne respectait pas la série originale. Au final, il s'en sera plutôt bien sorti, étant toujours en vie et bien portant.


Plus accessible, moins intéressant ?

Ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle, mais Don Carmody revient encore sur le fait que Silent Hill 2 ne devra pas seulement s'adresser aux gamers mais aussi à un public plus large, pas forcément au courant des codes de la série sur console. C'est pour cela que le film ne s'inspirera pas tant que cela des jeux.

"Nous avons toujours été conscients de cela - nous ne pouvons pas uniquement faire des films pour les joueurs. Bien sûr, nous courrons toujours le risque de provoquer la colère des gamers - qui sont très expressifs. J'ai fait Silent Hill et nous prévoyons un Silent Hill 2 - nous avons eu beaucoup de mails de haine pour celui-là.  Je pense qu'avec Resident Evil, après le premier volet, les fans ont réalisé que l'histoire évoluait d'une manière cinématographique. Lorsque vous jouez au jeu, vous faites marcher votre imagination - vous ressentez en quelque sorte à quoi vont ressembler les choses. Les jeux ont progressé et sont désormais plus cinématographiques. En fait, les jeux nous ont aussi emprunté un peu. Ils utilisent nos décors et nos personnages, nous utilisons certaines de leurs histoires... des choses comme ça. Nous sommes probablement un peu plus proches du jeu maintenant qu'avec le premier film."

La démarche artistique des jeux de la série Silent Hill est évidente, et c'est précisément cet aspect qui a tendance à s'effacer lors d'adaptations de jeux vidéo en films. On emprunte un univers et on lui colle des ficelles propres au cinéma hollywoodien. Le résultat est malheureusement souvent creux car, à la base, ces projets ne sont principalement motivés que par l'envie de faire de l'argent sur le dos d'une juteuse licence. Silent Hill premier du nom a su éviter ce chemin, mais on craint un peu pour sa suite, dont le tournage démarrera, pour rappel, à la fin de ce printemps à Toronto.

Source : FEARNet