En effet, la prison de Lowdham Grange ( Nottinghamshire ), un centre de détention de catégorie B ouvert en 1998, va assouplir ses règles d’emprisonnement.

 « Spécialisée » dans les délits de catégorie B, i.e., petits malfrats, cambrioleurs, trafiquants de drogue, Lowdham Grange veut quand même rendre les conditions d’ « hébergement » (sic) plus vivables.


Des cabines aux mobiles
Dès lors, Serco, la société qui gère les services que propose cette prison, va fournir aux détenus des téléphones mobiles dans leurs cellules.

On ne sait pas s’il faut prendre cette mesure pour le moins étonnante comme une récompense ( car les prisonniers de Lowdham Grange sont ceux qui se comportent le mieux parmi tous les détenus du pays ) ou comme un geste d’humanité. Les détracteurs parlent évidemment de « laxisme ».

Or, il se trouve que l’idée part d’un constat sans équivoque : les prisonniers doivent faire la queue pendant des heures pour utiliser les téléphones publics. Et avec des portables, ils pourront appeler quand ils le voudront. Bien sûr, les communications seront facturées à leur nom.


« Ce n’est plus une prison ! »
Il n’est point étonnant que de nombreuses voix bruyantes se fassent actuellement entendre : de tels luxes vont à l’encontre du principe même d’emprisonnement.

« La peine carcérale devrait être un épouvantail, et non une villégiature de repos, » clament les détracteurs, parmi lesquels de hauts officiels.

Le témoignage édifiant d’un détenu a semble-t-il jeté de l’essence sur le feu : « Ma cellule est en fait plus luxueuse que mon ancienne chambre quand j’étais ‘dehors’ : propre, moderne, un lit de duvets, des posters, des rideaux et un lecteur de DVD pour la rendre encore plus chaleureuse. » Si, auparavant, les trafics de téléphones portables se faisaient sous le manteau, désormais « les prisonniers ne seront plus effrayés de recevoir des coups de fils ».

Gare au dépassement de forfait…