Street-view-suisse-bern L'affaire opposant les autorités suisses et Google n'est pas véritablement réglée et il faudra attendre la décision de justice. Un accord a toutefois été trouvé.

En dépit de sa technologie de floutage des visages et des plaques d'immatriculation des véhicules, Hanspeter Thür, le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence ( PFPDT ), n'était pas complètement satisfait et avait formulé une série de recommandations afin de " garantir complètement la protection de la sphère privée ".

Google n'ayant pas répondu dans les délais impartis à ces recommandations, le PFPDT l'a assigné en justice. Dans l'attente de la décision du Tribunal administratif fédéral, l'accord dégagé la semaine dernière permet aux Google cars de sillonner à nouveau la Suisse pour prendre leurs clichés à 360° au niveau du sol. Photographies autorisées, mais mise en ligne interdite dans l'attente de l'arrêt auquel Google a accepté de se soumettre.

Par ailleurs, Google devra annoncer en ligne et au plus tard une semaine à l'avance, les lieux où il effectuera des " prises de vue sur le domaine public ".


Pour les lieux privés
Début décembre, Google Street View a reçu une importante mise à jour avec la publication de nombreux clichés pour couvrir notamment une partie beaucoup plus importante de la France. Fin novembre, un député a déposé une proposition de loi à l'Assemblée nationale, soulignant que :

" Si la protection actuellement mise en place du floutage des personnes et des plaques d’immatriculation paraît suffisante pour les lieux publics - même si quelques problèmes techniques subsistent -, il semble que la protection des espaces privés pourrait être mieux assurée par un renversement de la charge de la protection de la vie privée. "

Le député souhaite que Google obtienne un accord préalable des propriétaires pour prendre des clichés, plutôt que de les retirer a posteriori, sur leur éventuelle demande.