Infinity Ward a pris des risques, ce qui n'aurait pas été le cas d'EA Montréal. Matt Turner, le producteur d'Army of Two : Le 40ème jour déclare en effet qu'il n'aurait su faire preuve d'autant de courage :
"On ne l'aurait pas fait, nous ne l'avons pas fait. Pour moi personnellement, je pense que la sonnette d'alarme a été tirée là-dessus parce qu'on est sorti du contexte. Quand il y a eu une fuite de la séquence, des milliers de personnes l'ont vue sur un clip sans savoir ce que c'était. Je ne dis pas qu'ils ont réagi de manière excessive, mais les gens ont généré ces opinions assez étranges alors qu'ils ignoraient ce que la scène voulait dire dans le plan du jeu."
Un cran indispensable
Matt reconnaît bien sûr que l'action de la scène en elle-même est atroce, si on fait abstraction de tout ce qu'il y a autour. Mais selon lui, nous aurions une mauvaise image de cette séquence si nous omettions le fait qu'on incarne un agent de la CIA qui "nous montre les atrocités". Il salue l'équipe de Modern Warfare 2 qui n'a pas eu peur de tenter, au risque de choquer.
Et puis rappelons que dans les versions censurées du jeu, comme celle vendue en Allemagne par exemple, si vous tirez sur les civils pendant ce niveau, c'est le Game Over assuré. Pas forcément plus judicieux, puisque le joueur se sent alors comme obligé d'assister au massacre.
