On se souvient que depuis peu, Tony Blair, le Premier Ministre britannique, avait lancé un programme de « e-pétitions », c'est à dire des pétitions électroniques envoyées directement par les signataires au 10 Downing Street. Une mesure qui avait été saluée par nombre de Britanniques, qu’ils soient internautes ou pas.

Ce qui semble intéressant dans ce programme a trait au statut même de ces e-pétitions. En effet, elles sont traitées – enfin, selon les dires du bureau du Premier Ministre – de la même façon que les pétitions traditionnelles sur support papier. Bien sûr, vous l’aurez compris, « traitées » n’équivaut pas à « prises en compte ». Intéressant car, par les temps qui courent, l’expression « démocratie participative » est une constante dans le discours politique français.


Signe de succès ou d’échec '

Ainsi, quelques semaines après la mise en place de ce dispositif démocratique, l’heure est venue de faire un bilan. Comptable d’abord, avec, au moment même où cette news est rédigée, 646 e-pétitions ouvertes à signatures sont disponibles. A cela s’ajoutent les 2 e-pétitions closes et les 4 rejetées. Bien sûr, il faut tenir compte des pétitions de test, car, rappelons-le, ce programme est encore en phase bêta.

Vif succès donc pour cet outil de démocratie participative. Parmi ces e-pétitions envoyées, il s’agit d’abord de faire un travail de tri. Comme vous pouvez l’imaginer, le british humour s’est une nouvelle fois manifesté : certaines pétitions demandant à Tony Blair de « démissionner immédiatement », d’autres de « faire le poirier en jonglant avec de la crème glacée »… Pétition qui a tout de même enregistré 1120 signatures à ce jour.

Plus comique, celle qui exige de ne « plus dépenser l’argent du contribuable sur d’inutiles sites de e-gouvernement comme celui-ci » (sic)… Sinon, la pétition la plus signée (11034 signatures) sur le site gouvernemental est de loin celle demandant l’abrogation de la loi sur la chasse de 2004.

Précisons que ces pétitions sont réservées aux citoyens britanniques.