Flurry logo Pour la communication de masse, il y a eu les journaux, la télévision, le cinéma, la radio, les supports multimédia ou le Web. L'Internet mobile pourrait suivre mais les débuts ont été difficiles, entre réseaux mobiles limités et expérience utilisateur bridée.

Pour la société Flurry, spécialisée dans les outils analytiques mobiles, la prochaine révolution vient en fait des applications mobiles, comptant désormais des milliards de téléchargements chaque année ( et bientôt des dizaines de milliards ).

S'intéressant aux cinq principaux marchés européens, via des données multi-plateformes issues de 85 000 applications mobiles, il y aurait dans ces pays ( au mois de mai 2011 ) environ 46 millions de terminaux embarquant des applications mobiles ( OS pour smartphones et J2ME ), dont 10,7 millions en France, deuxième plus gros marché derrière le Royaume-Uni ( 17,2 millions de terminaux ).

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En extrapolant, environ 20% de la population des plus de 13 ans de ces marchés ( 240 millions de personnes ) a accès à ce canal via les smartphones, taux qui devrait doubler d'ici un an à peine. Dans le même temps, le taux mensuel d'équipement en smartphones s'accroît rapidement dans les pays moins équipés ( 14% en Espagne, 11% en Allemagne et en Italie ), un peu plus lentement en France ( 7% ) et au Royaume-Uni ( 6,7% ), qui sont des marchés déjà bien équipés.


Evaluer la maturité du marché
Sur tous les marchés européens, les jeux mobiles et les applications relatives aux réseaux sociaux arrivent en tête, devant l'information et le divertissement. La composante ludique est dominante partout sauf en Italie où les réseaux sociaux passent devant.

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En France, 45% de l'utilisation des applications mobiles concerne des jeux ( le plus fort taux des cinq pays étudiés ), et 20% les réseaux sociaux. Flurry évoque également un taux de rétention moyen sur 6 mois au niveau mondial de 36%, à savoir qu'une application téléchargée six mois auparvant reste utilisée par 36% des utilisateurs dans les sept derniers jours de collecte des données analytiques, ce qui fait mentir un peu ( mais pas trop )  l'idée selon laquelle les applications sont installées, essayées une fois et jamais réutilisées ensuite.

Dans le cas des marchés européens, Royaume-Uni et France sont au-dessus de cette valeur ( respectivement 38% et 37% ) tandis que les autres pays étudiés se situent légèrement sous cette valeur. Ce taux de rétention serait associé à l'état de maturité du marché correspondant : au début, on essaie beaucoup d'applications ( ce qui se traduit par un faible taux de rétention ), avant d'en trouver plusieurs qui correspondent à ses usages et sont plus régulièrement utilisées.

Au vu de ces résultats, Flurry estime donc que les applications mobiles sont déjà un nouveau canal de communication de masse ( le huitième ), touchant un large public, capable de retenir l'attention ( ou de faire revenir ) des utilisateurs et continuant de progresser à un rythme rapide.

Les données compilées par la société concernent essentiellement des applications natives. Faudra-t-il attendre l'émergence des web apps, capables d'être utilisées uniformément sur des plates-formes distinctes, pour que ce canal exprime toute sa richesse ?

Source : Flurry