Cette « fête », qui « marque chaque année la fin du pèlerinage à La Mecque […] commémore la soumission d'Abraham à Dieu, lorsque le patriarche était prêt à sacrifier son fils aîné sur son ordre (Ismaël selon la tradition musulmane, Isaac selon la Bible ; le Coran ne donnant pas explicitement le nom de ce fils aîné). Chaque famille, dans la mesure de ses moyens, sacrifie un mouton (parfois d'autres animaux, notamment vaches, chameaux ou poulet) en l'égorgeant, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque ». (Source Wikipedia)

Les Musulmans qui en ont les moyens, achètent des animaux qu’ils vont sacrifier pour partager la viande avec les pauvres et les familles. Or, dans certains pays occidentaux, les Musulmans ne peuvent pas accomplir le rituel selon leurs coutumes. Ils peuvent désormais se tourner vers internet.


D’Occident à l’Orient par le net
« Il n’est pas facile pour eux [i.e. les Musulmans d’Occident] d’acheter et de pratiquer le sacrifice selon les rites religieux dans ces pays là, » affirme Sohail Ahmed, un représentant de l’organisation islamique de bienfaisance Al-Khidmat, qui propose ce « service ». « Ils se tournent vers internet pour accomplir leurs obligations religieuses, » avoue Sohail Ahmed.

Au Pakistan,  des milliers de vaches, de moutons, de boucs et de chameaux sont sacrifiés annuellement pour célébrer l’Aïd el-Kebir, qui tombe cette année, la première semaine de janvier. Et selon Farukh Sheikh du Sahara Trust for Life (sic), acheter son animal sacrificiel sur le net devient de plus en plus populaire même au Pakistan.

« Cela part d’une considération purement pratique. De nos jours, les gens n’ont pas le temps de se déplacer dans les marchés et négocier les prix. […] Nous offrons un service complet à des prix imbattables. Les gens nous font confiance pour distribuer la viande parmi les nécessiteux en respectant les obligations religieuses », clame Farukh Sheikh.


Sacrifice boeuf small


Internet : abolir les frontières (littéralement)
De son côté, la société de bienfaisance Alamgir propose le nec plus ultra pour l’Aïd el-Kebir : la possibilité d’assister en direct au sacrifice depuis le site internet de l’organisation. « Nous avons une adresse IP fixe et tous ceux qui le veulent peuvent regarder le sacrifice qu’importe le pays dans lequel ils se trouvent, » dixit Shakeel Dehalvi, un représentant de l’Alamgir.

En général, on peut trouver des animaux « dédiés » au sacrifice sur les sites internet à des prix bien établis : cela peut aller de Rs 6000 (environ 100$) pour une chèvre à Rs 27000 (environ 450$) pour une vache. Or, certains groupes de fidèles sont contre les achats de bêtes sur internet, achats qui requièrent de payer des intérêts. Ce qui est formellement interdit selon la loi islamique.

« Sur les sites web, les acheteurs doivent payer une commission sur leurs achats faits avec leurs cartes de crédit. Nous ne voulons pas avoir des polémiques sur des choses relevant de la loi islamique… » avoue Rizwan Edhi de la société Edhi Trust.