Arcep logo new Face au coût du déploiement de la fibre optique sur l'ensemble de la France, des scénarios alternatifs sont étudiés pour trouver un compromis acceptable tout en faisant baisser la facture globale. La technologie mobile LTE ( Long Term Evolution ), prochaine évolution des réseaux cellulaires après HSPA / HSPA+, pourrait y jouer un rôle clé en créant rapidement une couverture sur les zones rurales.

L' Arcep, régulateur national pour les télécommunications, a mené plusieurs consultations publiques en 2009 pour évaluer cette possibilité. Il doit d'ailleurs lancer cette année l'appel à candidatures pour les fréquences relatives à LTE, dans les bandes 800 MHz et 2,6 GHz.

La première serait particulièrement adaptée à un schéma de déploiement en zone rurale du fait de sa longue portée et de sa bonne pénétration dans les bâtiments. Cependant, note le journal Les Echos ( et que nous avons souvent rappelé ces derniers mois ), entre la promesse de débits théoriques maximum de 100 Mbps et la réalité des débits moyens attendus, l'écart sera important et il ne faudra pas espérer atteindre du très haut débit.


Des concessions à faire
Cela devrait tout de même permettre d'obtenir des débits de l'ordre de 5 à 20 Mbps dans des zones qui étaient dépourvues d'accès fixes ADSL. Cependant, le choix de ne proposer qu'une plage allant de 790 à 862 MHz pour les services LTE, soit une bande 72 MHz de large seulement ( à l'origine, le double était envisagé ), va limiter les usages à un accès nomade ( clé USB 3G+ / LTE ) ou mobile ( smartphones ), et encore, uniquement pour des services de données, pas pour des services voix ( qui ne sont d'ailleurs pas finalisés sur LTE ).

Enfin, pour ce qui est de l'organisation, tout reste à faire et l' Arcep va devoir plancher sur un casse-tête à peu près aussi compliqué que celui de la fibre optique pour savoir qui va faire quoi, comment seront partagées les ressources et quelles obligations de couverture imposer.

On notera que ce schéma se rapproche de celui du déploiement du WiMAX en tant que BLR  ( Boucle Locale Radio ) sans le remplacer cependant, le WiMAX étant tourné vers des usages fixe et nomade.

Source : Les Echos