Le Sénat vient ainsi d'accepter une proposition du ministre de l'Économie qui évoquait l'abrogation des dispositions prévues dans l'article L35-1 du Code des postes et des communications électroniques. L'article évoque ainsi l'obligation pour l'opérateur historique ( Orange) à assurer un "service universel", soit un " accès à des cabines téléphoniques publiques installées sur le domaine public ou à d'autres points d'accès au service téléphonique au public."

Cabine France Télécom 2  Dans l'hexagone, on recense au moins une cabine téléphonique par commune, pour un parc total de 40 000 cabines téléphoniques dont le coût d'entretien est de 13,6 millions d'euros par an.

Un maintien en service qui se fait à perte avec la démocratisation du mobile, puisque ce parc ne génère actuellement plus que 12 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Désormais ce sera à l'Assemblée nationale de valider le projet, qui n'entrainera pour autant pas un démantèlement éclair de l'ensemble des cabines téléphoniques publiques. Il est ainsi question de faire correspondre le démantèlement avec le déploiement des réseaux mobiles : " Cette suppression sera accompagnée, afin que le retrait des cabines s'inscrive dans un schéma concerté avec les collectivités territoriales."

En d'autres termes, les cabines téléphoniques situées dans les zones peu couvertes par la 2G et la 3G ne disparaitront pas tant que les opérateurs n'auront pas fait l'effort d'étendre leur réseau mobile.

"L'extension de la couverture mobile en zone rurale va nécessiter un engagement financier très significatif de la part des opérateurs, que la suppression de cette composante du service universel viendra pour partie compenser."

De son côté, Orange s'est engagé à recycler l'ensemble de ses cabines.

Source : Nextinpact