Google-nouveau-logo Le géant de la recherche Google, en trouvant un accord à 500 millions de dollars avec le Département de la Justice américain, a fermé le dossier des publicités illicites pour des produits pharmaceutiques en Amérique du Nord.

Mais selon le Wall Street Journal, Larry Page, CEO de Google depuis le mois d'avril 2011, aurait été au courant de cette pratique illégale depuis plusieurs années et n'aurait rien fait pour l'empêcher. C'est la conclusion à laquelle seraient arrivés les membres de l'investigation après avoir épluché plusieurs millions de documents et emails, et dont les éléments à charge ne seront pas rendus publics du fait du terrain d'entente trouvé et ne peuvent donc être utilisés dans le cadre d'un procès.

Cela n'a pas empêché l'attorney Peter Neronha, qui a supervisé l'enquête, d'affirmer que Larry Page était au courant du caractère illégal de ce qui se passait, d'après les documents consultés. Si Google a reconnu sa culpabilité dans l'accord avec le Département de la Justice, c'est à titre global, sans impliquer aucun responsable exécutif.


On n'ira pas plus loin qu'une responsabilité globale
Il apparaît que Google savait depuis 2003 que des publicités illicites pour des pharmacies en ligne passaient par son système publicitaire mais que le groupe n'a commencé à prendre des mesures pour en empêcher la diffusion qu'à partir du moment où le Département de la Justice s'est intéressé au dossier.

Les méthodes de contrôle étaient assez lâches pour permettre à Google d'affirmer devant le Congrès américain qu'il prenait des mesures pour empêcher la diffusion de ces publicités illicites tout en continuant de profiter des revenus générés. Une telle organisation ne pouvait être le fait de quelques employés indélicats, a indiqué Neronha. Et il était alors impossible d'affirmer que les membres exécutifs de Google n'étaient pas au courant ( le célèbre " responsable mais pas coupable " ).

Après plusieurs avertissements, il aura fallu attendre une véritable procédure de la part du Département de la Justice pour que cessent ces pratiques en 2009. Google a certes plaidé coupable mais il ne s'étend pas sur les responsabilités individuelles.

En devenant CEO de Google, Larry Page a essuyé la critique d'une certaine inexpérience dans la direction d'un aussi grand groupe et ses premières décisions ( qui contribuent à augmenter les dépenses du groupe ) ont pu inquiéter les investisseurs.

Les excellents résultats financiers du deuxième trimestre 2011 ont largement contribué à rassurer les marchés. Mais il ne faudrait pas que des casseroles viennent ternir un parcours qui s'annonce intéressant, comme le choix de racheter Motorola Mobility en pleine guerre des brevets.