iPhone 4 01 Les terminaux mobiles iPhone d' Apple ne sont pour le moment compatibles qu'avec les réseaux GSM / WCDMA, excluant de fait les opérateurs utilisant la norme CDMA / CDMA2000, et notamment un gros opérateur mobile comme Verizon Wireless.

Avec la fin programmée de la période d'exclusivité de distribution de l'opérateur AT&T aux Etats-Unis, Apple pourrait proposer un iPhone compatible CDMA et les rumeurs en ce sens font état d'un possible lancement dès le premier trimestre 2011.

Si Infineon a fourni jusqu'à présent la partie modem 3G des iPhone, c'est le fondeur fabless Qualcomm qui devrait fournir les composants CDMA nécessaires. Selon des rapports d'analystes, ce dernier pourrait livrer jusqu'à 2 millions de composants mobiles à Apple au dernier trimestre 2010, en amont du lancement de l'iPhone CDMA pour Verizon au trimestre suivant.

C'est déjà une bonne affaire pour le fondeur mais des indices suggèrent en outre que Qualcomm pourrait complètement remplacer Infineon dans la fourniture de modems 3G pour les futurs iPhone, écartant du même coup Intel, le nouveau propriétaire de la branche des composants mobiles sans fil d'nfineon.

Cette transition pourrait intervenir d'ici la mi-2011 et permettrait d'intégrer un composant Qualcomm dual mode HSPA / CDMA, laissant Apple disposer d'une unique plate-forme hardware dont elle peut activer l'un des deux modes en fonction de l'opérateur visé, maintenant une cohérence dans le hardware qui constitue l'une de ses forces.


Un gros coup à jouer pour Qualcomm ?
Alors qu'il domine déjà largement le marché des smartphones haut et milieu de gamme, notamment du côté des terminaux Android, Qualcomm pourrait ainsi mettre la main sur un marché de l' iPhone se comptant en dizaines de millions de composants mobiles.

Après un début d'année 2010 un peu difficile, cela constituerait une opportunité de choix : " bien que des inquiétudes demeurent concernant le prix moyen des composants et les marges de Qualcomm, ainsi que la baisse des taux des royalties, nous pensons que le potentiel de Qualcomm reste entier à mesure qu'il collecte des droits à partir d'une base de 625 millions de terminaux mobiles, qui devrait passer à 1,5 milliard d'unités dans le futur, et qu'il continue de rentabiliser sa propriété intellectuelle dans le domaine cellulaire ", note un analyste cité par le journal EE Times Europe.

Qualcomm tire en effet une bonne partie de ses revenus de ses politiques de licence et de l'exploitation d'un gros portefeuille de brevets sur les technologies cellulaires. Ses droits sur des brevets dits fondamentaux lui ont permis de demander des droits de façon agressive, ce qui lui a été reproché, voire contesté, avec même quelques rappels à l'ordre sous forme d'amendes.

A voir maintenant si ces spéculations d'analystes, bien que fondées sur une base cohérente et logique, auront une traduction réelle d'ici l'an prochain.

Source : EE Times Europe