Une série en perte de vitesse '

Force est de constater que Rockstar Games a trouvé une licence vidéo ludique très juteuse avec Grand Theft Auto. GTA III était arrivé discrètement sur le marché en 2001 et la surprise a fait l'unanimité. Des graphismes et une bande sonore charismatique couplés à un scénario très novateur et immersif. Le titre a redonné un souffle à la série, avec une réalisation 3D efficace.

Seulement, depuis le troisième épisode sorti sur PS2 en 2001, les spin-of s'enchaînent et se ressemblent trop. Certes, quelques améliorations sont à noter avec Vice City et San Andreas, mais trop prévisible pour ceux qui se sont adonnés à GTA III. Rockstar poursuit et use le filon avec GTA : Liberty City Stories et GTA : Vice City Stories, qui sont des "addons" de GTA III et GTA : Vice City. Initialement sortis sur PSP, les titres se voient portés sur la console de salon de Sony.

Après un Liberty City Stories bancal sur PS2, qu'en est-il de GTA : Vice City Stories ' L'enthousiasme sera-t-il au rendez-vous ' GNT mène l'enquête !

Une corruption omniprésente

Dans ce nouveau volet, vous incarnez Victor Vance, le frère de Lance Vance (que ceux qui ont fait l'épisode original reconnaîtront). Contrairement à son frère, Vic est un bon gars, prêt à tout pour aider financièrement sa famille dans le besoin. Pour cela, il décida de se faire engager dans l'armée de Vice City afin de gagner sa vie honnêtement et ainsi venir en aide à sa mère et à son frère. Seulement voilà, le vice est partout, même son supérieur hiérarchique Jerry Martinez traîne dans des affaires pas très catholiques (sexe, drogue, extorsion...) et tente de détourner notre Vic du droit chemin. Ce dernier, trop naïf, accepta les premières missions très... douteuses de son supérieur. Ainsi, il futt mêlé à des trafics de drogue, d'argent et de prostitution avec les différents gangs de la ville.

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Voilà donc comment commence l'épisode, incarnant un pauvre citoyen qui se voitt embourbé dans la magouille. Comme l'opus original, on se retrouve en 1984 en plein coeur d'une ville aux effets lumineux aussi rétros qu'attirants : Vice City ! La ville est sensiblement la même que nous avions connu, à quelques exceptions près, notamment au niveau de certaines constructions qui n'ont pas encore été bâties ou encore quelques campements sauvages dans les terrains vagues de l'épisode original...

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L'histoire, un tantinet ennuyeuse au début du jeu, commence à prendre de l'assurance que plus tard, dès l'apparition de Lance, le frère de Vic. A partir de là, le scénario se développe aussi bien que les différentes actions possibles dans le jeu. La liberté qui fait le succès de la série revient !

Devenir un business-man affranchi

Le soft propose tout ce qui fait le succès de la saga : liberté d'action, fusillades gratuites, des missions optionnelles, des véhicules en tout genre et surtout un fun sans égal. La plupart des fans de la première heure se diront que c'est bien joli tout ça, mais si GTA : Vice City Stories est identique à l'épisode initial, où est l'intérêt ' Rassurez-vous, en dépit des apparences, cet épisode apporte de nombreuses nouveautés dans cette ville où le crime est omniprésent.

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Tout d'abord, le mode Empire fait son apparition. Ce dernier permet, à l'image de GTA : Vice City, d'acheter des bâtiments et d'en tirer profit. Seulement voilà, vous n'êtes résolument pas le seul à vouloir monter son "business" en ville, puisqu'un bon lot de gangs veulent croquer dans la pomme. Entre les bikers ou encore les mexicains chavirés du bocal, vous aurez fort à faire pour faire votre trou. Sans parler de la police qui veille à vous coller un coup de matraque à la moindre occasion. Pour vous aider dans votre magouille, les AmmuNations sauront vous vendre des pétoires qui vous permettront de faire la loi vous-même. En cas de poursuite par les forces de police, les Pay'N'Spray sont toujours là pour donner un coup de peinture à votre véhicule et ainsi repartir incognito...

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Pour en revenir au mode Empire, il faudra bien entendu récupérer de force le bâtiment choisi, sous l'emprise d'un gang. Une fois le coin balayé de ces malfrats, la mise en vente est organisée. Vous devrez alors vous en emparer via la touche R3 et choisir l'activité que vous voulez créer. Au début du jeu, vous aurez le droit entre l'extorsion de commerces, le vol de véhicules ou encore la prostitution. En tout, vous pourrez développer six activités différentes, plus ou moins importantes. Tout se jouera sur votre compte en banque très fourni ou au contraire au ras des pâquerettes.

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Ces bâtiments vous permettront d'engager des "employés" qui mèneront activement votre business, vous soldant les recettes tous les jours sur votre compte jusqu'à vous aider dans des missions sur demande ! Sympa le business ! Bien entendu, nous sommes à Vice City, donc les affaires sont toujours ciblées par les envieux. Vous aurez donc fort à faire avec les gangs qui viendront aléatoirement attaquer vos buildings... Vous serez donc vite amenés à courir dans tous les sens pour protéger les attaques forcées. Cet aspect devient très vite lassant et sur le long terme, on laisse faire et on paie les réparations.

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Outre cette nouveauté, on constate quelques nouveaux véhicules par rapport à l'épisode initial. Ainsi, vous pourrez diriger de nouvelles voitures, un quad, un nouvel hélicoptère ou encore un jet-ski. A noter qu'à l'image de San Andreas, notre protagoniste aura la possibilité de nager. Seulement, il faudra faire vite pour atteindre les rivages car une jauge de temps diminue assez rapidement.

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Pesons le pour et le contre

GTA a toujours su mettre l'accent sur l'ambiance et l'immersion. A l'image de son grand frère, GTA : Vice City Stories permet de se plonger dans une ambiance "eighties" très rafraîchissante. Quel plaisir de se balader aux abords des cocotiers en moto, sous le soleil couchant ! Avec une telle liberté, il est impossible de ne pas rester rêveur, arpentant les différentes rues d'un Vice City finalement très proche de celui que nous avons côtoyé précédemment.

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Le point noir de l'épisode est bien évidemment le moteur graphique. Ce dernier a pris un coup de vieux évident, notamment au niveau des textures grossières et bien en deçà de ce qui se fait actuellement sur PS2. On constatera tout de même une différence par rapport à la version PSP, notamment au niveau du Clipping. En dépit de scènes cinématiques grossièrement mauvaises, l'exploration donne une très bonne image, notamment par des effets lumineux toujours aussi réussis (surtout la nuit avec les néons fluos sur les buildings). Néanmoins, il est temps que Rockstar passe à la vitesse supérieure en terme de technicité.

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Cet opus n'arrange en rien les défauts et bugs inhérents aux épisodes sortis précédemment. Ainsi, les phases de tir à pied est toujours aussi approximative et peu confortable. Les angles de caméra n'étant toujours pas là pour nous favoriser. Par rapport aux nouveaux jeux de tir à la troisième personne sortis à ce jour, GTA : Vice City Stories fait pâle figure. L'aspect de conduite est toujours aussi agréable, accompagné de différentes stations de radio aux sonorités eighties très nostalgiques. Les titres sont d'excellentes factures, avec des groupes comme Genesis, Depeche Mode, Talk Talk, Pat Benatar, The Cure, Scorpions ou encore KISS. Une excellente track-list qui nous rappellera les hits qui ont fait les années 80.

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Petite déception

Après un GTA : Liberty City Stories sans grandes innovations, on savait à l'avance à quoi s'attendre avec ce nouvel épisode. Globalement similaire à son prédécesseur, GTA : Vice City Stories apporte un second souffle aux nostalgiques, fans de la série et des années 80, mais se limite très vite par un manque certain de surprise. Après avoir arpenté la ville sous toutes ses coutures dans Vice City, cet épisode ne donne pas une furieuse envie de redécouvrir cet univers, certes légèrement alterné.

En dépit de ce manque de nouveauté, cet épisode est à conseiller avant tout à ceux qui n'ont pas eu l'occasion de jouer à l'épisode original. Les fans accomplis se rueront sans doute sur cette offre peu chère (29,00€) mais comprendront très vite que le titre se vaudra pas davantage. Il ne reste qu'à attendre le très discret GTA IV sur PlayStation 3 !

+ Les plus

  • L'ambiance GTA.
  • Le mode Empire.
  • La période eighties.
  • La track-list des radios (notamment V-Rock !).

- Les moins

  • Pas d'innovation en terme de gameplay.
  • Des graphismes grossiers.
  • Pas de surprises...
  • Un scénario soporifique.
  • Un manque de nouveauté certain.