Que du bon

Dans le fond, F1 2010 reste conceptuellement identique à la concurrence et nous propose de participer à différents Grand Prix. Mais ce dernier est disponible sur trois supports et ne se limite pas aux consoles de Sony. Le jeu cherche à retranscrire fidèlement l’univers de la F1 et englobe bon nombre d’aspects autrefois ignorés par les développeurs.

Le titre de Sony par exemple se limitait en un enchaînement basique de courses,  F1 2010 se veut plus complet et proche de la réalité. Le mode carrière nous propose d’incarner un jeune pilote fraichement débarqué cherchant à se faire remarquer dans cet impitoyable monde sportif. A bord d’une monoplace modeste, le joueur devra tout faire pour remplir les objectifs de l’équipe.

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A force de gravir les échelons, ces exigences internes gagneront en importance et les remplir lui permettra à terme de rejoindre les meilleures équipes. Le rythme du mode carrière est lent et il faut passer des dizaines d’heures avant de pouvoir diriger une équipe d’ingénieurs et leur donner des indications quant aux innovations technologiques à privilégier.

Une carrière peut durer trois, cinq ou sept saisons, un délai excessivement long pour maitriser le concept. Un Grand Prix ne se résume pas seulement à la course finale, sont aussi à prendre en compte les essais libres et les séances de qualification divisée en trois phases. Le joueur a donc d’innombrables occasions pour peaufiner sa technique.

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Il est heureusement possible de faire varier la longueur des Grand Prix et d’effectuer seulement un dixième des tours. Bénéficiant de la licence officielle de la FIA, Codemasters a pris le soin de modéliser fidèlement les dix-neuf circuits et vingt-quatre véhicules de la saison 2010 de F1. De ce côté-ci, on ne peut que saluer le travail des artistes.

Ils ont fait preuve d’un travail d’orfèvre en modélisant ces environnements virtuels excessivement proches de la réalité. Ce souci du détail est présent sur l’ensemble des circuits et véhicules, pas seulement les plus renommés. Les fans pourront donc visiter une ville de Singapore plus vraie que nature ou bien arpenter les routes ensablées du circuit de Yas Marina à Abu Dhabi.

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Une légère composante sociale est présente permettant de faire le lien entre les médias et les pilotes qui auront le choix de répondre positivement ou négativement durant des conférences de presse et autres entrevues. D’apparence, F1 2010 a tout d’un classique jeu de F1 hormis les quelques ajouts sociaux et professionnels.

Il se distingue en fait par ses sensations au volant, des sensations tout à fait impressionnantes. La vue cockpit est idéale pour se faire une idée de la sensation de vitesse procurée par un tel bolide, une sensation proche de la réalité. Dompter une F1 est un exercice difficile qui demande patience et observation.

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Essai transformé

F1 2010 - jaquette PS3 L’ensemble pêche justement sur ses tutoriaux qui sont trop légers et inadaptés aux nouveaux venus. Le jeu donne l’impression d’être adressé aux férus de F1, à ceux qui connaissent parfaitement le déroulement des qualifications et les règles internes à ce sport. Les développeurs n’ont pas fourni de plus amples explications au niveau des réglages mécaniques qui sont soit automatisées via des profils soit entièrement manuels et dénués de la moindre aide.

F1 2010 reste accessible au possible grâce à la présence d’innombrables aides mécaniques et à la présence de la fonction retour permettant de « gommer » nos erreurs de pilotage. Le mode réaliste offre aux joueurs un véritable défi sportif, ils devront parfaitement négocier les virages, doser l’accélération et pour finir prendre des repères de freinage.

Heureusement, les graphistes ont su retranscrire fidèlement les circuits et paddocks que le joueur pourra arpenter durant la course. Ce dernier lieu est essentiel pour réparer notre bolide et changer ses pneus. En tant que simulation, le jeu permet à l’ensemble des véhicules de s’abimer au travers de nombreux traits comme les ailerons, le nez ou encore les pneus.

En cas de perte d’un élément constitutif de la voiture, cela se ressentira immédiatement sur le comportement du bolide. Ces modifications, on peut les ressentir durant une pluie battante qui non contente de modifier notre visibilité affectera aussi notre adhérence. Pour éviter de perdre de précieuses secondes, il faudra rouler du côté sec de la piste.

Le jeu impressionne par temps de pluie, le Ego Engine qui a déjà équipé les Race Driver GRID et autres DiRT 2 s’en sort à merveille dans cet exercice visuel. L’écoulement des gouttes sur la caméra, les trombes d’eau évacuées par les voitures ont été parfaitement modélisées. Mais le concept est loin d’être parfait, malgré une météo dynamique il ne prend pas en compte les avaries mécaniques « naturelles » c'est-à-dire causées sans l’aide d’une intervention externe.

Seule l’usure des pneus est gérée, un moteur ou encore un arbre de transmission est incapable de céder sous la pression de la température ou encore des sollicitations du pilote. On regrettera aussi l’absence de la voiture de sécurité nécessaire en cas d’accident majeur. Sans surprise, c’est durant les parties en ligne que le concept voit son intérêt maximisé.

Le mode multi-joueurs est personnalisable à souhait et nous permet de créer des courses selon bon nombre de critères. Dans ce mode, les différences entre les différentes écuries s’estompe afin de na pas privilégier certaines équipes et véhicules. Dynamiques, bruitages et bande sonore contribuent justement à la qualité vidéoludique de F1 2010.

Pour son premier essai, Codemasters a su étonnement bien répondre aux attentes des joueurs en dépit de flagrants oublis. F1 2010 n’en reste pas moins un très bon jeu de F1 adressé avant tout aux amateurs de ce sport automobile qui ont du temps devant eux car maîtriser le concept demande énormément d'investissement personnel.

+ Les plus

  • La pluie
  • Sensations de vitesse
  • Le mode multi-joueurs
  • Technique en mode réaliste

- Les moins

  • Absence de la voiture de sécurité
  • Pannes limitées dans leur nombre