Briefing des opérations

Je vous présente aujourd'hui les sélections des sorties du mois d'avril sur la Console Virtuelle de la Nintendo Wii ! C'est une bonne occasion de revivre vos premières expériences vidéo ludiques dans un contexte bon enfant.

La Console Virtuelle est une boutique en ligne qui propose un catalogue de jeux d'anciennes consoles. C'est le moyen de pouvoir rejouer aux titres de notre enfance sans avoir à se procurer les consoles et les jeux initiaux (qui ne sont pas toujours donnés...). Moyennant quelques Points Wii, vous pourrez aisément jouer à certains titres qui ont marqué des générations à l'aide de la manette Classique de la Wii ou tout simplement du pad GameCube.

Parlons également prix, puisque les jeux Famicom (Nintendo) valent 500 Points Wii (5€), 800 Points Wii (8€) pour la Super Famicom (Super Nintendo), 600 Points Wii (6€) pour la Sega Genesis (Megadrive) et le PC-Engine (TurboGrafx), et enfin 1000 Points Wii (10€) pour les titres Nintendo 64.
Je vous propose donc des mini-tests des meilleurs jeux sélectionnés afin de cerner les différentes qualités (et défauts) de ces derniers et ainsi découvrir ou redécouvrir des hits de l'époque. En avant !


Liste des parutions de Mars 2007 :
  • Famicom : Pac-Man, Donkey Kong Jr. Math, Mighty Bomb Jack.
  • Super Famicom : ActRaiser, Final Fight.
  • Nintendo 64 : Lylat Wars.
  • Sega Genesis : Sonic Spinball, Story of Thor, Vectorman.
  • PC-Engine : Bonk's Revenge, Battle Lode Runner.

Sélection Famicom

Ce mois-ci, la sélection Famicom de GNT penche sur Mighty Bomb Jack, un jeu de plate-forme qui a su trouver un public de part une originalité et un challenge à toute épreuve !


La collecte à la bombe
Mighty Bomb Jack est la suite directe de Bomb Jack, sorti en 1985 sur bornes d'arcade, puis sur de multiples supports tels que l'Amiga, l'Atari ST, le Commodore 64, le Game Boy ou encore la Famicom. L'originalité avait plu à un grand nombre de joueurs, toujours intrigués par les challenges de récupération de bombes dans des niveaux parfois très tortueux !

Le second épisode, nommé Mighty Bomb Jack sortit 5 ans plus tard, soit en 1990. Reprenant les mêmes idées que son prédécesseur, vous incarnez le fameux Jack, super héros à la cape rouge magique. Vous allez me dire que normalement un super héros digne des Comics américains est censé rétablir la justice en donnant une bonne leçon aux malfaiteurs. Jack ne fera rien de tout ça puisque ce qui l'intéresse, c'est récolter des bombes ! Mine de rien, il est courageux le petit gars car il devra se frayer un chemin dans des niveaux bourrés d'ennemis qui se lanceront à sa poursuite !



Mode esquive activé !
Ce qui est bien avec Mighty Bomb Jack, c'est qu'il n'est pas difficile à prendre en main. La touche de saut fera l'essentiel de vos actions puisque notre fier héros n'aura pas la capacité d'attaquer.

Sa cape lui permet néanmoins d'effectuer des sauts très importants, ce qui permet d'esquiver habilement les ennemis qui apparaissent par vagues. Le fait d'appuyer une seconde fois sur la touche de saut permet à Jack de stopper son ascension et ainsi planer à une hauteur choisie. Cet élément sera primordial dans certains niveaux afin de se faufiler dans des passages serrés ou encore éviter des passages enflammés.



Des niveaux tortueux
Les niveaux comportent plusieurs tableaux. Dans chacun d'entre-eux, vous devez collecter le maximum de bombes rouges afin de rapporter un grand nombre de points. Lorsque vous en récupérez une, vous remarquerez qu'une seconde s'allume. Si vous la prenez et que vous suivez l'ordre, vous gagnerez davantage de points, ce qui est bénéfique en fin de stage. Cependant, les ennemis seront là pour vous bloquer, en vous suivant frénétiquement et tentant de vous toucher. Au départ, vous vous confronterez à des simples momies mais au fur et à mesure, ces ennemis se transformeront en créatures volantes, ce qui n'arrange pas le fait de s'en défaire !

Pour vous aider, une multitude de coffres sont disséminés dans les tableaux. En sautant à deux reprises dessus, un bonus se dévoilera, allant des points aux vies, en passant par un objet qui transforme tous les ennemis présents à l'écran en pièces. Très pratique lorsque la situation paraît désespérée !


Au final, Mighty Bomb Jack nous a séduit malgré sa vieillesse graphique. Le gameplay s'avère suffisamment accessible et intuitif pour accrocher dès les premières secondes. Par contre, la difficulté augmente, notamment par la configuration des stages mais aussi par le nombre affolant d'ennemis qui apparaissent ! Le soft devient donc très vite un challenge que seuls les plus agiles sauront relever !

Sélection Super Famicom

Ce mois-ci, le catalogue Super Famicom ne comporte certes que deux titres, mais au vu de la qualité de chacun, le choix ne fut pas aisé. Après une dure réflexion, ActRaiser remporta la palme, par son originalité très osée pour l'époque.


Profession : Dieu
Produit en Quintet et distribué par Enix en 1990, ActRaiser sortait des sentiers battus par son concept de jeu réellement novateur pour le début de cette décennie. Tandis que beaucoup de gens pensent que ce titre est un RPG (sûrement par le fait qu'il soit distribué par un des plus gros éditeurs de RPG de l'époque, Enix), l'action et la stratégie priment ici en maître.

L'opus vous permet d'incarner une divinité qui doit reprendre le destin du monde pris d'assaut par les forces démoniaques du maléfiques Tanzra. Ce dernier a réussi à avoir la mainmise sur le monde de façon totale. Vous aurez alors la lourde tâche de rebâtir le monde tel qu'il l'était auparavant en détruisant les monstres, reconstruisant les villages et en aidant les pauvres habitants. Il y a du pain sur la planche, mes amis !


On déblaye et on répare !
Le concept d'ActRaiser a été le point culminant de sa réussite. En effet, le titre d'Enix peut se targuer de coupler deux styles de jeux à première vue radicalement différents. Tandis que le mode d'action en scrolling horizontal vous permet d'incarner un fier guerrier qui, armé de son épée divine fera mordre la poussière aux affreux, un mode de gestion est instauré qui se placera en vue aérienne. Ce mode permettra de gérer les villages en les réparant ou encore en aidant les habitants dans les soucis quotidiens.


A partir de là, sachez qu'il y a six régions aux environnements qui leurs sont propres que vous devrez secourir de la façon la plus efficace qu'il soit. Vous commencerez généralement par la phase d'action, permettant de se défouler un peu les doigts. On constate d'emblée que les graphismes n'ont pas si mal vieillis malgré l'âge du titre et que le gameplay est très plaisant, malgré sa simplicité. Outre les sauts et les coups d'épée, vous pourrez lancer des sorts magiques que vous remporterez au fil de l'aventure. Chaque niveau se termine par le tant attendu boss. Ce dernier se révèle parfois très impressionnant et souvent assez complexe à détruire.

Après avoir remporté cette rude bataille, vous devrez reconstruire la contrée, détruite par les affreux de Tanzra. L'ange que vous incarnez pourra se déplacer et tirer des flèches sur les montres et les antres qui se situent sur la carte. Pour mener à bien cette exécution, vous devrez gérer correctement le territoire des habitants de chaque contrée afin de le faire grandir. Ainsi, la construction de bâtiments sera une des parties phares de cette phase de jeu, permettant à vos fidèles de gagner en assurance et ainsi s'occuper efficacement des antres de monstres. Parfois, vous devrez recourir à vos pouvoirs divins pour venir en aide à la population (comme par exemple détruire les arbres écrasés sur les demeures grâce à la foudre). Pour vous récompenser, ils ne manqueront pas de vous faire des offrandes sous forme d'objets ou encore de magies.



L'originalité reconnue
ActRaiser est un pari osé et finement remporté par les développeurs talentueux de Quintet. Le titre permet un savant mélange entre deux modes de jeux bien pensés et qui ne lassent pas au fil de l'aventure. La seule réserve que j'émets, c'est au niveau de la durée de vie qui se révèle tout de même relativement faiblarde avec seulement six niveaux.

Avec des environnements toujours changeants, des graphismes fins et une bande son réalisée par le respectable Yozo Koshiro, ActRaiser est un titre à découvrir ou à redécouvrir avec délectation. Moi-même, je me suis remis dans cette aventure avec un grand sentiment de nostalgie !

Sélection Nintendo 64

Ce mois-ci, étant donné qu'un seul jeu N64 a été proposé sur la Console Virtuelle, Lylat Wars est sélectionné. Le titre de Nintendo s'avère être une excellente production qui a connu son heure de gloire en 1997.


Fox le magnifique
On se souvient tous de StarWing sur Super Famicom, le jeu révolutionnaire de l'époque qui proposait des graphismes entièrement en 3D, du jamais vu ! Plutôt difficile à clôturer, StarWing proposait néanmoins un gameplay très fin et aisé à prendre en main. Evidemment, bien des joueurs attendaient impatiemment la suite qui vit le jour en 1997 sur Nintendo 64, sous le nom de Lylat Wars.

Les aficionados ne perdront pas leurs marques établies dans le premier épisode avec des héros identiques dans une quête intergalactique sensiblement pareille. Vous vous trouvez dans le système solaire Lylat, transformé en chaos par le diabolique scientifique Andross (et contrairement à ce qu'on pourrait penser, il n'est pas fort en fruits...). Le général Pepper de la planète Cornelia avait réussi à exiler le tyran sur la planète Venom. Cinq années plus tard, des activités troublantes commençaient à se faire sentir et l'ordre fut donné à James Mc Cloud (le père de Fox), Peppy Hare et Pigma Dengar de la Starfox de s'informer sur place. En chemin, il s'avèrera que Pigma Dengar est un traitre qui est à la solde de l'équipe terroriste Starwolf, créée par Andross.

Quelques années plus tard, une nouvelle équipe Starfox fût créée. Elle se composa de Fox Mc Cloud, Peppy Hare (qui avait réussi à s'échapper de Venom), Falco Lombardi et Slippy Toad. C'est à partir de là que vous débutez...



Airwing paré !
Tout comme son prédécesseur, Lylat Wars sera axé shoot 'em up. La plupart du temps, vous piloterez le fameux Airwing de Fox, mais il s'avèrera que vous serez aux commandes d'un véhicule terrestre (le Landmaster) par la suite. Les missions vous seront données par le général Pepper et vous voilà parti avec votre fine équipe à travers les niveaux aussi futuristes que tortueux.

Le gameplay sera sensiblement le même que l'opus Super Famicom, à la différence près qu'il s'avère plus confortable. Vous pourrez donc toujours vous déplacer dans la zone en accélérant ou en freinant. Les virages les plus serrés se feront en inclinant votre vaisseau à 90°. A noter que certaines phases de jeu vous permettra de vous déplacer ou bon vous semble, chose appréciable. Afin d'améliorer la jouabilité, vous aurez l'opportunité de faire des loopings, élément primordial lorsque vous êtes pris en chasse par un vaisseau de la Starwolf par exemple. Ce mouvement vous permettra de passer derrière le vaisseau adverse et ainsi l'enchainer frénétiquement. Vous aurez également la possibilité de faire un demi-tour direct sans avoir à tourner.


Les attaques seront identiques à celles vues dans StarWing, à savoir un laser et un lot de bombes dévastatrices. Des bonus apparaitront au fil des niveaux, vous permettant de doubler votre tir principal par exemple. A noter que vous avez une fonction de verrouillage des tirs qui permettra de vous défaire facilement des ennemis tenaces. Après les deux premiers niveaux "d'échauffement", vous aurez le choix entre trois itinéraires. Le bleu étant le plus facile, le jaune est de difficulté moyenne et le rouge sera encore plus corsé. De ce fait, tout le monde peut s'en tirer selon ses capacités et ses réflexes.


Un multijoueur dénué d'intérêt
Bien que le mode solo soit réellement une réussite, on ne peut pas en dire autant du mode multijoueurs. Jouable jusqu'à quatre simultanément, les différents modes de jeux en multi s'avèrent très vite lassants, du fait que vous serez les uns contre les autres dans des niveaux vides et peu attrayants. Autant dire que vous êtes dans une arène et que vous vous contentez de vous canarder sans réfléchir. A quatre joueurs, ça passe encore, mais évitez d'y jouer à deux...

Lylat Wars reste tout de même un excellent divertissement pour la Console Virtuelle et s'adapte plutôt bien à la manette Classique de la Wii.  De plus, c'est tellement jouissif de revivre les sentiments vécus il y a dix ans de ça ! Le fait de piloter l'Airwing de Fox dans des niveaux labyrinthiques orchestrés par des thèmes de Koji Kondo est un réel régal !

Sélection Sega Genesis

Ce mois-ci, sur les trois titres Sega Genenis présents, Story of Thor se trouve sous les projecteurs, nous berçant dans un Action-RPG très confortable et bien pensé.

Une histoire de longue haleine
Sorti en 1995 et édité par Sega, Story of Thor s'avère être un must-have de la Sega Genesis. Cet Action-RPG représente donc une valeur sûre en la matière, comportant un scénario résolument riche et évolué.

L'histoire tourne autour de deux bracelets que tout oppose : un en or, l'autre en argent. L'un a le pouvoir de contrôler les esprits et l'autre permettait à son porteur de contrôler des armées démoniaques. Dans chacun d'entre-eux, l'esprit d'un ancien grand sorcier gît. Un jour, le prince du royaume d'Oasis, Ali, découvrit le bracelet d'or et l'esprit du sorcier Raharl lui expliqua que son destin était désormais de détruire le bracelet d'argent et son porteur. Sans plus attendre, notre héros retourna à son village et demanda conseil à son père, le roi d'Oasis. Ce dernier dévoila la quête qu'il devra mener pour acquérir les quatre esprits qui permettra à Raharl de détruire le bracelet démoniaque. Vous partez donc pour une longue aventure.



Un RPG bien construit
Nous sommes donc en face d'un RPG en temps réel, à l'image d'un Seiken Densetsu par exemple. Le gameplay se révèle très riche, permettant un large panel de mouvements. Vous pourrez donc courir, mais aussi sauter ou encore ramper ! Outre les attaques ordinaires, vous pourrez effectuer des attaques rotatives avec votre arme ou encore déclencher un combo de coups de pied dévastateurs ! Au début de l'aventure, vous ne disposez que d'une dague, mais au fil de vos exploits,  vous pourrez vous munir d'équipement plus appropriés. En ce qui concerne les armes, vous pourrez vous équiper de diverses épées, arbalètes ou encore des bombes plus ou moins puissantes. Certaines armes se révéleront redoutables si vous parvenez à mettre la main dessus !


Votre bracelet sera très utile lors de vos affrontements, surtout quand vous commencerez à récolter les quatre esprits d'Oasis. Nommés Dytto, Ifreet, Shade et Bow, ces divinités permettront différentes techniques d'attaques et de défense élémentaire. Ces pouvoirs vous permettront souvent de vous tirer de mauvaises passes.

Comme tout RPG qui se respecte, vous pourrez faire évoluer votre expérience. Le fait d'abattre une multitude de monstres est une solution, mais certains d'entre-eux laisseront à leur mort un coeur qui permettra de grimper d'un niveau.


Petits défauts, gros avantages
Story of Thor est clairement un Action-RPG complet, tant au niveau du scénario que son gameplay. Les graphismes ne sont pas en reste avec un style crayonné très évocateur d'un univers heroic-fantasy.

Le principal bémol vient de sa linéarité consternante. Certes nous sommes en 1995 et la liberté d'action n'était pas encore bien évoluée, mais force est de constater que le titre de Sega pêche fortement par un manque cruel de choix d'action. Vous serez donc guidés de A à Z via des petits drapeaux prévus à cet effet. La bande sonore ne brille pas non plus par son originalité, puisqu'elle se révèle tellement pauvre qu'on y perd un peu en immersion. Dommage sur ce point, surtout que le concept du jeu permettait une grande liberté sonore. Hormis ces détails, Story of Thor est un excellent titre de la Sega Genesis, remplissant ses rangs restreints du RPG.

Sélection PC-Engine

Ce mois-ci, GNT a sélectionné Battle Lode Runner sur PC-Engine. Ce clone de Bomberman dispose de très bons éléments en terme de gameplay.


Un air de Bomberman
Ce qui saute aux yeux dès les premières secondes, c'est la ressemblance entre Battle Lode Runner et la série mythique qu'est Bomberman ! La similitude est en partie expliquée par le fait qu'il s'agit du même éditeur, à savoir Hudson Soft. D'ailleurs, dès l'apparition de l'écran titre, un petit bomberman se ballade...

Après ce bref aperçu, on peut dire que Battle Lode Runner est un Party-Game du même acabit que son grand frère. Dans le cas présent, vous pourrez même jouer jusqu'à cinq simultanément ! Mais commençons par décortiquer le mode solo. Vous aurez le choix dans le menu principal entre le célèbre mode battle ou alors un mode stage dans lequel vous vous confronterez à des hordes d'ennemis.

Le but ici n'est pas seulement de les éliminer puisqu'ils reviennent continuellement. Vous devrez ramasser tout l'or du niveau et vous frayer ensuite un chemin vers la sortie. Ici, point de bombes pour vous défendre mais une sorte de pistolet foreur... Malgré une alternative à Bomberman, cet aspect du gameplay s'avère rapidement limité par des attaques trop directe et donc moins jouissives.



Du défi en veux-tu en voilà !
Si vous voulez finir le mode solo, armez vous de patience et de sang froid puisque les niveaux deviennent de plus en plus tordus et vicieux au fil du temps ! Entre les échelles et autres barres horizontales, tous les moyens sont bons pour vous frayer un chemin !

Les ennemis ne vous lâcheront pas et vous tenterez parfois des actions désespérées pour les semer. Bien entendu, vous pouvez toujours les enterrer vivant avec un coup de foreuse, mais étant donné qu'ils reviennent continuellement, on ne s'en sert qu'en dernier recours ou lorsqu'on veut gagner du temps.


Le mode multijoueurs se révèle très divertissant (surtout à quatre ou cinq) mais ceux qui ont déjà goûté aux saveur d'un Bomberman en multijoueurs (et les coups bas qui vont avec) risquent d'être un tantinet déçu. Un pari osé pour Hudson Soft mais le fun n'est pas réellement au rendez-vous. Dommage car l'aspect graphique est plutôt bien réussi et la présence d'un mode de création de niveau se révèle assez intéressant pour redonner un second souffle à l'opus.