Mac-App-Store Lors de l'évènement " Back to the Mac " du mois d'octobre, le PDG d'Apple, Steve Jobs, a annoncé de nouveaux MacBook Air, FaceTime pour Mac, la suite de logiciels pour le multimédia iLife '11 et a levé une partie du voile sur Mac OS X 10.7.

À sortir à l'été prochain, le Lion d'Apple va intégrer le Mac App Store qui sera indépendant d'iTunes. Mais ce magasin pour applications Mac OS X sera aussi accessible pour Snow Leopard ( Mac OS X 10.6 ). Les utilisateurs Mac pourront ainsi goûter de celle nouvelle recette adaptée du succès de l'App Store pour iOS - plus de 300 000 applications et près de 7 milliards de téléchargements selon Steve Jobs - à compter du 28 janvier 2011.

Pour que tout soit prêt à cette date, Apple a commencé à accepter les soumissions des développeurs afin de les évaluer. Sans surprise, le processus d'acceptation est en effet régi par quelques règles dont des impératifs de stabilité. Les applications proposant des fonctionnalités cachées ou qui utilisent des API non publiques seront rejetées. Une exclusion sera aussi de mise pour des applications touchant à la pornographie, la violence. Les applications tout bonnement jugées inutiles seront aussi rejetées.

Déjà quelques problèmes sont à signaler avec des développeurs qui n'ont pas pu enregistrer une application car son nom avait déjà été réservé. Ces développeurs estiment être les victimes d'un vol. Pour pallier ce genre de problème, Apple a récemment mis en place quelques garde-fous dans l'App Store. Un nom enregistré doit obligatoirement donner suite à une mise en ligne dans un délai maximum de 90 jours avant que le nom ne soit libéré.

Comme avec l'App Store, on retrouve les mêmes craintes de contrôle excessif d'Apple avec le Mac App Store, qui sont même un peu plus accentuées. Il n'est par ailleurs pas gravé dans le marbre que le succès soit forcément au rendez-vous avec des applications qui devraient être vendues plus chères  que dans le domaine de la mobilité. Reste que pour les petits développeurs, ce canal de diffusion est  probablement une aubaine afin de médiatiser leurs créations.

Pour participer au programme, un développeur doit s'acquitter de frais annuels de 90 $. Sur la vente d'une application, il perçoit 70 % des revenus générés, les autres 30 % allant à Apple. Peu probable que les très gros éditeurs notamment concurrents d'Apple acceptent cette règle du jeu. D'autant qu'il se murmure qu'un certain Microsoft a également des ambitions de magasin d'applications pour Windows 8.

Pour l'utilisateur final, le Mac App Store a des avantages indéniables au niveau de la facilité d'installation et de la maintenance d'une application avec le processus de mise à jour. On est en tout cas vraisemblablement en train d'assister à un changement notable dans la manière de consommer les applications, et Google va aussi s'engouffrer dans ce domaine avec Chrome OS. Avec Ubuntu, Canonical a également ouvert la voie à des applications payantes via l'Ubuntu Software Center.