Qu'il semble difficile de se mettre d'accord sur le plan de financement du système européen de navigation par satellites Galileo. Le projet accumule les retards et continue de faire l'objet de nombreuses tractations de la part de certains états membres en vue d'obtenir des conditions favorables pour leurs entreprises.

Le problème est que ces négociations continuent de freiner le lancement du projet et le rendent de moins en moins attractif par rapport aux offres concurrentes qui se mettent progressivement en place. Et notamment de la mise à jour du GPS américain, avec des satellites GPS III, d'ici 2013.

2013, c'est également l'année qui se profile désormais de plus en plus comme celle du lancement de l'hypothétique Galileo, dont le projet initial prévoyait un lancement en 2008. Avec cinq ans de retard et l'arrivée de la Russie ( système Glonass ) et peut-être même de la Chine ( Beidu / Compass ), les opportunités économiques ne seront plus les mêmes.

Pourtant, du côté des décideurs européens, on continue d'y croire. " Il est extrêmement important de maintenir ce projet en vie si l'Europe veut rester compétitive et indépendante vis-à-vis des Etats-Unis, de la Russie, voire de la Chine dans un secteur ultra-stratégique ", indique ainsi Reino Paasalinna, porte-parole des députés socialistes européens pour les questions industrielles, dont les propos sont rapportés par Reuters.


Vers un compromis pour satisfaire tout le monde
L'Allemagne reste opposée à l'utilisation des fonds inexploités de la Politique Agricole Commune ( PAC ) pour financer Galileo, fonds qui sont habituellement reversés aux Etats membres. Mais un vote validé vendredi soir a maintenu l'idée d'un financement sur des fonds collectifs européens malgré l'opposition germanique. Il s'agit donc quand même d'un premier pas important dans le sens d'un accord global.

Le gouvernement allemand semble également chercher des garanties pour ses entreprises du secteur qui risquent de ne pas faire le poids face aux puissants conglomérats français de l'aérospatiale, en bonne place pour obtenir les meilleurs contrats.

Pour tenter de mettre tout le monde d'accord, un découpage du projet en six lots est proposé, dans lesquels aucune entreprise ne pourra être maître d'oeuvre dans plus de deux lots. Les diplomates espèrent qu'un ensemble de décisions de ce type permettra de faire avancer tout le monde dans la même direction.