Afsset logo La table ronde " Radiofréquences, santé et environnement ", qui s'est terminée fin mai, a montré toute la difficulté pour les différents intervenants de se mettre d'accord sur le cadre scientifique et donc sur l'ampleur des mesures éventuelles à prendre.

Les différents rapports scientifiques sur ce domaine sont en désaccord sur les conclusions, entre soutien d'une absence de risque et mise en place d'un principe de précaution renforcé. Si le gouvernement est prêt à renforcer l'information au consommateur et à interdire l'usage du mobile pour les jeunes enfants, pas question pour le moment de répondre à la demande des associations de modifier les réglementations.

Deux études importantes doivent être publiées cette année et permettre - peut-être - d'y voir plus clair : l'étude Interphone, dont il apparaît de plus en plus qu'il sera difficile d'en tirer une conclusion tranchée, et l'étude menée par l' Afsset ( Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail ) qui est attendue au mois de septembre et qui doit faire le point sur l'état de la recherche en passant en revue les différentes études scientifiques.


Un vrai travail d'investigation
interdiction mobile Et pour cette dernière, Martin Guespereau, jeune directeur général de l'Arcep, affirme le sérieux du projet : il ne s'agira pas de se contenter de réactualiser l'étude précédente de 2005 mais bien de tenter de faire le point sur les différents sujets de préoccupation ( effets des téléphones portables, effets des antennes-relais, hyper-électrosensibilité, existence d'effets autres que l'effet thermique, seul reconnu actuellement...).

Même le rapport BioInitiative, mis en avant depuis sa parution en 2007 par les associations pour les risques sanitaires qu'il évoque, sera soumis à l'analyse de l' Afsset. Un représentant des associations est d'ailleurs présent en qualité d'observateur, précaution utile pour éviter de voir l'étude rejetée en bloc. L' Afsset a pris de nombreuses précautions pour garantir les conclusions de son rapport.

Pour autant, Martin Guespereau prévient qu'il ne faudra pas espérer obtenir toutes les réponses aux questions de santé liées aux radiofréquences. L'étude fournira toutefois une base de discussion un peu moins floue que jusqu'à présent.

Source : AFP