Introduction

Puisque le jeu vidéo et la monotonie font souvent bon ménage lorsque l'on parle de plusieurs parutions récentes (nous pensons à tous les jeux pouraves auquel on a eu droit depuis quelques temps: Spiderman 3, Pirates des Caraïbes 3 ou tous les autres), les quelques autres occasionnant de la surprise, de l'intérêt ou même de l'attrait deviennent une rareté qu'il convient de savoir apprécier. Overlord, de chez nos amis de Codemasters, rentre tout à fait dans cette catégorie. Prenant le parti de nous faire incarner un mort réveillé à l'acide, ils optent pour une saga en contre pied total avec les héros lisses et bienpensants.


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Mais bon, le tout n'est souvent pas de vouloir mais de pouvoir et de mettre les moyens à hauteur de ses ambitions. On les attendait donc au tournant sur le charisme du dit Lord puisque le succès de ce titre devait ne reposer que sur ses frêles épaules de mort vivant courbaturé. De la même façon, il lui fallait des aptitudes hors normes pour pouvoir prétendre au rang de Maitre suprême et qui devait lui permettre d'assouvir ses ambitions. Enfin, comme tout bon seigneur, il lui fallait une cour à sa botte qui le serve sans broncher.


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C'est donc un peut tous ces éléments que l'on voulait retrouver dans ce soft. Mais le mal n'est jamais aussi bon que lorsqu’il est sadique. Et pour faire passer la pilule des crasses les plus noires, ils ont osé nous arroser tout cela d'humour et de dérision. Le résultat est cet Overlord, pas tellement original dans sa conception puisqu'il rappelle un peu quelques autres tel Pimkin, mais à l'identité très affirmée.



I Got The Powa

Ah le Pouvoir avec un grand P ! Oui, le grand, le seul, l'unique. Ze Pouvoir. On ne vous parle pas ici des mini pseudos pouvoirinous de nombre de héros qui nous sont souvent proposés d'incarner. Pas de Wingardium Leviosa pour ado boutonneux et déprimé par sa monotone vie d'étudiant de château. Pas de toile d'araignée sentant le moisi pour New Yorkais débile. Pas de peau verte et de chemise déchirée à la moindre queue de poisson de la part d'un automobiliste. Non, on vous l'a dit, l'Overlord dispose du plus grand des pouvoirs : celui de vie ou de mort en ce bas monde au sein duquel il revient.


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En fait, à part Bruce Tout Puissant ou Dieu (ce qui revient au même) on ne peut donner à un perso un pouvoir plus absolu. Reste à savoir ce que ce héros en fera. Et ici nous sommes en présence de ce qui se fait de mieux pour incarner l'anti héros parfait. Overlord est donc l'aventure, plus précisément la reconstruction de son monde, d'un être sans visage, lourdement armé et capable de déchaîner des hordes de larbins dévastant tout sur leur passage. Semblant n'avoir aucune émotion (à moins de décider vous même de faire preuve de mansuétude à l'endroit des pauvres humains sans défense) son évolution ressemble furieusement à Attila Le Hun : là où il passe, l'herbe ne repousse pas (pas question de ganja !).


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Ce désherbant émérite milite ainsi pour un monde qu'il contrôlerait. Pour ce faire, il doit tuer les 7 héros qui ont osé se débarrasser du tyran que vous étiez. Mais on vous l'a dit, Overlord ne se résume pas à un simple abattoir à mécréants. Ce jeu fait aussi preuve d'un humour tout à fait poilant. Et si ce Lord fait preuve d'absolu dans son pouvoir divin, les créatures qu'il combat en font tout autant dans le ridicule. Vous croisez ainsi une multitude d'hurluberlus ou autres déjantés qui pimentent fortement ce titre. Et bien sur, la cohorte de larbins qui vous suit est totalement dans le style de cet humour potache et décalé à l'heure où la profondeur des scénarios et des sentiments développés dans les jeux semblent devenir une norme.


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Maitre Sado pour Larbin Maso

Et puisque l'on parle des larbins et des sourires (du joueur) qui accompagnent leurs évolutions, c'est eux qui vont réaliser la plus grande partie du travail. Car le Maitre, si puissant soit-il, est bien rouillé et ne donne pas l'impression de vouloir plonger les mains dans le cambouis (métaphore  en phase avec le Tour de France et ses sauts de chaines récurrents). D'un geste, il envoie ainsi ses sbires tourmenter les elfes ou bastonner des moutons innocents. De même il leur octroie le loisir de tout ravager, soit pour qu'ils lui rapportent des items s'ils en découvrent, soit pour qu'ils s'en équipent eux même. Si par bonheur le Lord leur accorde de se jeter sur quelques bières, ils finissent souvent en urinant absolument partout...


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Ces êtres serviles, qui se trouvent être des gobelins, appartiennent à quatre catégories différentes et qui se distinguent par leur couleur. Il y a les marrons, basiques qui peuvent s'équiper des armes qu'ils trouvent, les rouges, capables de passer dans le feu, les verts qui peuvent traverser toute zone toxique et les bleus qui se chargent des passages inondés. La subtilité, outre le fait que vous ne disposez pas de tous au début mais couleur après couleur, est qu'il faut composer votre escouade des différents types de gobelins pour pouvoir parer à toute situation. Ce point ajoute un coté stratégique à ce qui ressemble pourtant furieusement à un pur jeu d'action.


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Toutefois, les stratégies à développer sont assez simples tout comme le niveau de difficulté même s'il se durcit après quelques heures de jeu. En fait, si vous voyez que votre arrangement entre vos types de larbins n'est pas adéquat, il suffira d'en renvoyer certains et d'en invoquer d'autres (dans la limite des stocks disponibles et en fonction de vos aptitudes à en contrôler un nombre plus ou moins grand) pour pouvoir passer à la suite. En plus, comme les adversaires renaissent lorsque vous quittez le niveau, il est quasiment impossible de se retrouver à court de munitions. Et quand on voit le degré d'inoffensivité de l'Overlord, c'est bien utile. Car s'il contrôle ces monstres délirants, ses autres petits pouvoirs ne sont quasiment jamais utilisés.


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La Divine Beauté du Mal

On vous l'a déjà écrit, ce jeu recèle un univers assez drôle même si tout n'est pas du goût de tout le monde voire pas de bon goût du tout. Tout de même, il arrive à nous arracher plusieurs sourires ce qui n’est déjà pas si mal. Mais au delà de ceci, l'ensemble de l'univers graphique d'Overlord est très très réussi. Certes, les niveaux varient assez peu et l'on retrouve souvent les mêmes environnements. Mais de nombreuses choses dans le décor sont interactives. Ceci entraîne souvent des saccages en règle de vos serviteurs zélés. Les citrouilles explosent, les chaises volent, les sacs sont éventrés, la vaisselle réduite en miette... Bref, on passe énormément de temps à s'échiner sur le mobilier ou tout autre élément susceptible de nous rapporter quelques trésors.


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En plus, les graphismes sont fins (du moins sur la version PC) et voir évoluer tout ceci au fur et à mesure de notre progression donne un véritable sentiment de royaume habité. En fait, l'univers d'Overlord ressemble parfois par son design et par ses vannes à Shrek. Par ailleurs, la bande son est elle aussi d'un calibre supérieur. On en veut pour preuve les doublages de voix géniales. Les intonations et autres accents sont un délice à l'oreille. Et puis les dialogues fourmillent de railleries les plus insensées. Bref, on ne s'ennuie pas de ce coté ci du jeu. Mais, car il y a toujours un mais, si les graphismes sont convainquant, les dialogues savoureux et les temps de chargement inexistants, on a du mal à garder un rythme d'action soutenu.


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En fait, au gré de vos incessants allers-retours entre le monde humain et votre tour à reconstruire, vous parcourez les niveaux plusieurs fois de long en large simplement pour vous rendre à un point précis. Cela casse vraiment l'ambiance par moment. En plus, le système de sauvegarde est un des plus mauvais qu'il ait été donné de voir ces derniers temps. Alors au moins on ne peut pas faire des sauvegardes préventives qui tuent parfois tout suspense sur l'issue d'une aventure, mais on peut aussi quitter le jeu sans sauvegarder du tout et tout se taper à recommencer...


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Conclusion

Amateurs de jeux d'action où la réflexion n'occupe qu'une part infime, amoureux des softs un peu décalés, gamers avides de pouvoirs surhumains: réjouissez vous ! L'Overlord et sa horde de gobelins farfelus devraient pouvoir assouvir vos désirs et ravir vos esprits. Codemasters et Triumph Studio réalisent avec cette sortie un vrai bon coup en ces temps de disette qui voient régulièrement les mois de juillet et d'août devenir un trou noir en terme de sortie et un abysse en matière de bonnes sorties. A vrai dire, il y a peu de choses qui sont vraiment à redire sur ce titre et quasiment aucune qui pourraient vous dégoûter de l'acquérir.


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En somme, seules ses imperfections dans un gameplay pas toujours facile à paramétrer, quelques longueurs dans le déroulement et une facilité un peu trop grande sont à mettre à son débit. En contre balançant tout ceci avec l'ambiance, les visuels, l'interactivité, les dialogues et le délire ambiant, vous disposerez d'un tableau pas très loin de la vérité. Reste à savoir comment vous allez appréhender Overlord : en maître magnanime et capable de laisser parfois la vie sauve aux humains (qui peut être vous le rendront à leur tour à un moment ou à un autre) ou un Lord dévastateur et supprimant tout sur son passage, quitte à se créer des inimitiés bien inutiles... En tout cas sûrement un gestionnaire de taches, tant les gobelins sont des abrutis sans nom. Un DRH façon Monty Python quoi !

+ Les plus

  • Ambiance captivante
  • Graphismes fins
  • Saccages jouissifs

- Les moins

  • Des lenteurs
  • Les sauvegardes râlantes
  • Le respawn parfois gavant