Ce devait être une entrée en fanfare mais ce fut un moment particulièrement difficile. L'entrée en bourse de Facebook n'a pas vraiment répondu aux promesses d'envolée du cours et bon nombre d'investisseurs en sont pour leurs frais.

Certains demandent des explications aux banques d'affaires qui ont piloté l'IPO tandis que le cafouillage de la première demi-heure de cotation, durant laquelle les traders n'avaient pas de visibilité sur les échanges en cours, continue de faire l'objet d'investigations.


_facebook_logo  Le passage du cours sous la barre des 30 dollars, très loin des 38 dollars du cours d'introduction, a en tous les cas jeté un froid chez tous ceux qui envisageaient d'entrer en bourse dans la foulée de Facebook, espérant que les investisseurs seraient bien disposés à leur égard après ce gros morceau très attendu.

Entre les inquiétudes liées à la situation économique européenne et ce démarrage sans éclat du réseau social, le temps n'est soudainement plus aux IPO. Bloomberg rapporte que son indice des IPO s'est écroulé de 15% en mai, signe que les entreprises y réfléchissent à deux fois.

Le réseau social russe VKontakte a mis en pause ses projets, de même que d'autres sociétés comme Kayak Software ( voyage en ligne ) ou Graff Diamonds ( joaillerie ). Les ratés de Facebook ont créé un climat de défiance qui n'est plus propice aux entrées en bourse.

Près d'une quinzaine d'IPO auraient été reportées, voire abandonnées comme dans le cas de VKontakte, depuis l'arrivée de Facebook le 17 mai dernier, plus personne n'osant tenter l'expérience. C'est peut-être aussi la fin d'une bulle spéculative portée par des valorisations surestimées.

Source : Bloomberg