Briefing des opérations

Je vous présente aujourd'hui les sélections des sorties du mois de juillet sur la Console Virtuelle de la Nintendo Wii ! C'est une bonne occasion de revivre vos premières expériences vidéo ludiques dans un contexte bon enfant.

La Console Virtuelle est une boutique en ligne qui propose un catalogue de jeux d'anciennes consoles. C'est le moyen de pouvoir rejouer aux titres de notre enfance sans avoir à se procurer les consoles et les jeux initiaux (qui ne sont pas toujours donnés...). Moyennant quelques Points Wii, vous pourrez aisément jouer à certains titres qui ont marqué des générations à l'aide de la manette Classique de la Wii ou tout simplement du pad GameCube.

Parlons également prix, puisque les jeux Famicom (Nintendo) valent 500 Points Wii (5€), 800 Points Wii (8€) pour la Super Famicom (Super Nintendo), 600 Points Wii (6€) pour la Sega Genesis (Megadrive) et le PC-Engine (TurboGrafx), et enfin 1000 Points Wii (10€) pour les titres Nintendo 64.
Je vous propose donc des mini-tests des meilleurs jeux sélectionnés afin de cerner les différentes qualités (et défauts) de ces derniers et ainsi découvrir ou redécouvrir des hits de l'époque. En avant !


Liste des parutions de juillet 2007 :
  • Famicom : Metroid.
  • Super Famicom : Street Fighter 2 : Turbo, Kirby's Ghost Trap.
  • Nintendo 64 : Paper Mario.
  • Sega Genesis : Sonic The Hedgehog 2, Golden Axe II, Ecco 2 : The Tides of Time.
  • PC-Engine : Dragon Spirit, Air Zonk, Silent Debuggers, Devil's Crush.

Sélection Famicom

Ce mois-ci, les nouveaux jeux Famicom n'ont pas été légion. En effet, seul Metroid a débarqué sur la Console Virtuelle il y a quelques jours. Devant un jeu d'une telle qualité, on ne peut que se prosterner.


Et une référence naquît
Metroid vit le jour en premier lieu sur Famicom Disk System au Japon en 1986. Le succès est immédiat et la sortie américaine en 1987 et européenne en 1988 ont démocratisé cette nouvelle licence à l'ambiance unique. A noter que Metroid est présent en tant que bonus dans les deux épisodes sortis sur GameCube : Metroid Prime et Metroid Prime : Echoes. Il fut également réédité sur GBA dans la gamme NES Classics en 2004.

Le soft vous permet d'incarner Samus Aran, une chasseuse de prime qui est amenée en mission sur la planète Zebes, à l'ambiance glaciale et sordide. Pour une fois, vous n'incarnez pas un héros mais une héroïne, même si l'on ne le constate pas forcément puisqu'elle se terre sous son épaisse armure. Vous devez donc contrer les plans des Pirates de l'espace, ces derniers travaillant sur une arme destructrice destinée à anéantir les différentes civilisations de l'univers.


Une liberté bien ajustée
Metroid a su se démarquer des blockbusters de la Famicom tels que Super Mario Bros. ou encore The Legend of Zelda par un gameplay et une ambiance unique. Et pourtant, rien n'était gagné au départ puisque l'ambiance graphique du titre n'était pas des plus charismatiques au premier abord. Seulement, la liberté d'action règne ici en maître absolu puisque c'est le fond de commerce du déroulement du jeu.


Comme les divers épisodes de la saga, il est nécessaire de faire d'incessants allers-retours entre les diverses zones afin de trouver l'astuce pour continuer notre quête. C'est comme cela que les épisodes  sortis sur GameCube ont réussi à se démarquer de la foule de FPS du marché. Metroid est quant à lui un jeu plus orienté plate-forme puisque l'on progresse en scrolling horizontal. Il y a donc pas de niveau à proprement parler puisque le complexe souterrain que l'on côtoie du début à la fin de l'aventure est accessible à tout moment. L'aspect de solitude est ici mis en valeur puisqu'il est très facile de se perdre dans les méandres sordides du dédale obscur.  L'ambiance est encore plus oppressante par la présence des thèmes sonores très glauques.


J'aime trop ton boule
L'armure que porte notre chère Samus est un véritable bijou technologique puisqu'elle procure une puissance et des fonctions très avancées. Vous pourrez ainsi vous protéger efficacement contre les diverses créatures qui viendront se frotter à vous dans les environnements sombres du souterrain. Votre arme attachée à votre bras permettra de riposter efficacement pour sauver votre peau. Au fil de l'aventure, vous découvrirez des objets qui auront la possibilité d'améliorer les conditions de votre combinaison.


La fonction secondaire (mais néanmoins majeure) est la transformation en boule morphing. De cette manière, vous pourrez passer par des passages très étroits pour continuer votre périple ou pour trouver une des nombreuses zones secrètes. Lorsque vous êtes sous la forme de boule, vous ne pouvez cependant plus sauter, ce qui vous oblige à utiliser des mines qui vous projetteront. Il faudra donc utiliser les deux modes de jouabilité efficacement selon les situations qui se présenteront à vous.

Au final, Metroid est certainement l'un des meilleurs titres sortis sur Famicom. Avec une telle ambiance et une originalité si efficace, difficile de passer outre une telle référence vidéoludique. La difficulté très accrue du soft plaira aux challengers en herbe ou à ceux qui voudront voir le vrai visage de Samus à la fin du jeu...

Sélection Super Famicom

Entre les deux jeux sortis sur Super Famicom ce mois-ci , le choix fut vite effectué et s'est penché sur l'excellent Street Fighter II : Turbo, l'un des titres les plus connus sur le support.


Sur les traces d'un mythe
Tout joueur de jeux vidéo qui se respecte se doit de connaître Street Fighter. Il s'agit ici d'une pièce maîtresse du jeu de baston, développé par Capcom et qui s'est décliné en des dizaines d'opus par la suite. Nous passerons Street Fighter premier du nom car son intérêt était limité au vu de son contenu particulièrement appauvri.

Street Fighter II sortit en 1991 sur le système d'arcade de Capcom, le CPS-1. Ce titre mouvementa le jeu de combat dans un premier temps par la richesse de sa jouabilité. En effet, l'opus fut le premier à utiliser 6 boutons. Les graphismes de toute beauté et les huit combattants charismatiques ont finalement débouché sur une version Super Famicom sortie en 1992. La même année, Street Fighter II Champion Edition sortit sur les bornes d'arcade. Ce nouvel opus permettait de jouer avec les quatre boss du jeu, à savoir Vega, Balrog, Sagat et Bison. Cet épisode jamais adapté sur console de salon a beaucoup déçu les nombreux fans de la série et il fallut attendre Street Fighter II : Turbo fin 1992 pour en profiter sur CPS-1 et sur Super Famicom.


L'opus ultime
Street Fighter II : Turbo est donc une version améliorée de l'opus original, tant au niveau graphique qu'au niveau de son contenu. Le suffixe "Turbo" n'est pas également là pour égayer car la vitesse du jeu peut vraiment être modifiée. Il est possible de modifier la vitesse des combats à son aise et un code permet même d'atteindre une vitesse folle ! La prise en main change du tout au tout, ce que l'on doit réapprendre les différentes techniques selon la vitesse choisie. En sus, quelques coups supplémentaires ont été ajoutés à chaque personnage.


Les personnages sont donc les mêmes que dans Street Fighter II, avec cependant les quatre boss jouables. En mode versus, il est désormais possible de sélectionner le même personnage sans passer par les cheat codes.


L'amélioration qui paie
Street Fighter II : Turbo est donc un jeu très plaisant, même de nos jours. De nombreux joueurs en avaient profité lors de sa sortie en bundle avec la Super Famicom, ce qui permet d'emblée de profiter d'un des meilleurs titres de baston de la console.

Par la suite, de nombreux opus issus de la licence Street Fighter ont été produits mais peu d'entre-eux se sont fait autant remarquer, à part l'excellent Street Fighter Alpha 3 sur PSone. Capcom reste trop sur ses acquis sur cette licence, ce qui fait que les épisodes sont le plus souvent qualifiés de dispensables.

Sélection Nintendo 64

Le mois de juillet a donné l'opportunité de jouir d'un jeu Nintendo 64 : Paper Mario. Un épisode d'excellente facture mêlant plate-forme et RPG se dévoile devant nous !


Quand le RPG rencontre la plate-forme
La Nintendo 64 n'a pas été une console très gâtée en ce qui concerne le RPG. Déjà que Final Fantasy VII initialement prévu sur N64 est finalement sorti sur PSone, les amateurs du genre n'avaient vraiment pas de quoi se réjouir. Cependant Mario revient dans une toute nouvelle aventure qui semble contenir de nombreux éléments issus du RPG.

Sorti en 2001, Paper Mario reprend l'ensemble de l'univers de notre plombier favori mais ne se consacre pas entièrement au domaine de prédilection, la plate-forme. En effet, on parlera ici de combats au tour par tour, d'expérience de niveau.


Un Mario pas très épais
La réalisation graphique de Paper Mario casse avec celles des différents opus sortis auparavant. Comme le titre du jeu l'indique, l'environnement et les protagonistes se basent sur du papier. On ne remarque pas forcément cela au premier abord puisqu'il s'agit d'une modélisation 2D des personnages, mais l'épaisseur de l'environnement est quasiment nul. Le tout donne une ambiance bon enfant et originale. Le moteur en lui-même est bien réalisé, ce qui ne dénote pas avec les productions N64 habituelles.


Dans cet épisode, la princesse Peach est à nouveau enlevée par le diabolique Bowser. Vous devrez donc tout mettre en oeuvre pour rétablir l'ordre dans le royaume champignon. Pour cela, vous devrez libérer les esprits des étoiles emprisonnées afin de limiter la puissance de votre ennemi juré. L'ambiance se veut bourrée d'humour dans les dialogues et dans les situations. Les thèmes musicaux nous rappelleront les expériences vécues dans Super Mario World sur Super Famicom ou encore Super Mario 64.


Un air de Super Mario RPG
Comme tout RPG, il est possible de visiter les différentes villes en questionnant chaque habitant. Certains passages secrets sont décelables avec les bonnes habiletés acquises lors de votre aventure. Les combats s'amorcent une fois que vous toucherez un ennemi visible sur l'écran. L'affrontement se déroule au tour par tour et vous aurez le choix entre diverses options d'attaque ou d'utilisation d'objets. Cela fait fortement penser à ce qui a été fait dans l'excellent Super Mario RPG sorti sur Super Famicom, avec la possibilité de booster des attaques en appuyant sur la touche au moment où vous toucherez votre ennemi.


Les équipements se composent de badges que vous remporterez au fil de l'aventure ou que vous achèterez. Ces badges permettront divers bonus lors de vos combats. Quelques alliés vous prêteront main forte mais seul l'un d'entre-eux pourra vous accompagner au combat. Chacun possède une capacité qui lui est propre et qu'il faudra utiliser à bon escient selon les ennemis que vous rencontrerez. Paper Mario est un jeu d'exception, original par son contenu et très confortable à jouer. Bien que très simple à clôturer, l'opus de Nintendo plaît à coup sûr !

Sélection Sega Genesis

L'hésitation fut assez grande entre les trois titres Sega Genesis de ce mois-ci mais finalement Sonic The Hedgehog 2 remporta la main.


La mascotte est de retour
La mascotte de Sega signe son retour en 1992 sur Sega Genesis, après un premier épisode presque sans défaut qui a connu un succès conséquent. Sonic Team a donc planché pour tenter de surpasser le premier volet. Le gameplay est ainsi révisé et quelques nouveaux éléments apparaissent comme la présence de Tails, le compagnon de Sonic et un mode deux joueurs en coopération.

Cet épisode prend place au moment ou Eggman (Dr. Robotnik) profite de l'absence de Sonic pour envahir son île natale. Comme dans le premier épisode, l'odieux personnage a transformé les animaux de l'île en cyborgs assoiffés de destruction. Par la même occasion, il enleva Tails, le compagnon de Sonic. Il proposa alors sa libération dans le cadre où vous récupérez les six émeraudes du chaos disséminées sur le continent.

A travers 11 niveaux classiques et 7 spéciaux, vous devrez secourir les différents animaux enfermés dans des machines qui servent à les transformer en cyborgs. Au terme de chaque niveau, vous affronterez un boss sous la forme d'une créature mécanique impressionnante qui possède un panel de coups assez originaux.


Un coup de neuf sur le gameplay
La principale innovation de Sonic The Hedgehog 2 est la présence de Tails, un petit renard à deux queues. Découlant de ce principe, un mode deux joueurs est possible en coopération. Cela dit, la manoeuvre nécessite une excellente coordination dans vos déplacements, sinon vous ne ferez que vous gêner mutuellement. Si vous jouez en mode solo, vous pouvez assigner Tails ou Sonic à l'ordinateur. Ce dernier joue tellement mal qu'il passera son temps à se faire toucher par les ennemis ou à tomber dans les trous...


En guise de nouveauté, il est désormais possible de faire des burns dans le but de partir en trombe. Pour cela, il suffit de se baisser et de marteler une des touches afin de gagner en vitesse, puis de tout lâcher. Cette fonction sera grandement utile pour gagner en vitesse de jeu et pour passer divers obstacles assez ardus. Hormis ce détail, le principe n'a pas bougé d'un iota : foncer, prendre les anneaux et éventuellement prendre deux ou trois bonus.


Une méthode qui marche
Le but du jeu étant de trouver les 6 émeraudes, sachez qu'elles ne sont accessibles que dans les niveaux spéciaux. Pour y accéder, vous devez avoir récupéré au moins 50 anneaux lorsque vous touchez une borne de checkpoint. Dès lors, un halo apparaîtra et une fois à l'intérieur, vous devrez récolter un maximum d'anneaux en évitant les bombes.

Sonic The Hedgehog 2 continue donc sur l'excellente lancée du premier volet, avec un challenge toujours aussi poussé pour obtenir les divers secrets du jeu. De plus, le moteur du jeu et les musiques ayant été revus pour l'occasion, il est difficile de ne pas tomber sous le charme !

Sélection PC-Engine

Gros coup de coeur pour Devil's Crush sur PC-Engine ce mois-ci, un jeu de flipper complet et surtout très original !


Tout droit sorti des enfers
Tout comme son aîné Alien Crush (sorti également sur la Console Virtuelle), Devil's Crush est un jeu de flipper assez original et qui mérite grandement que l'on s'y intéresse. Tout le monde connait les jeux de flipper d'intérêt parfois discutable et qui ne valent pas vraiment une bonne partie sur une vraie borne. Devil's Crush ajoute ce qu'il faut d'originalité pour rendre les parties très enrichissantes et défoulantes.

Le principe initial est toujours le même : à l'aide de deux flips, on tape une bille en métal en essayant d'obtenir le plus de points possibles. Dans le cas présent, tout est démesuré ! En effet, la table de jeu comporte déjà trois niveaux constitués de deux flips à chaque fois. Ensuite, les éléments du décor sont très nombreux et surtout mobiles ! Ainsi, de petits monstres se baladent sur la table de jeu et il faudra les dégommer pour obtenir davantage de points. Chaque monstre détruit explose et augmente considérablement la vitesse de votre bille. De cette manière, il est difficile de prévoir les coups à l'avance.



Warp zone
En plus de toutes ces petites améliorations, il est possible d'accéder à des tables alternatives bonus destinées à gagner un maximum de points. Pour y accéder, il faut passer dans des trous propulseurs quine  seront ouverts qu'une fois que vous aurez effectué des actions précises. Les tables alternatives vous mettent en face d'un boss qu'il faudra éliminer sans que la bille ne tombe dans le trou. Dans le cas échéant, vous reviendrez sur la table de base.

L'ambiance générale est très glauque avec des têtes de mort, sorciers, squelettes et autres signes ésotériques malsains. La qualité graphique est excellente et l'animation très convainquante. Sachez qu'il est possible de régler la vitesse de la bille lors du lancement d'une nouvelle partie afin d'être accessible au débutants en la matière. Au final Devil's Crush est un jeu jouissif qu'on aura plaisir à pratiquer de temps à autre. A noter que cette version surpasse grandement l'adaptation sur Sega Genesis, qui se révèle au final assez démunie.