Un chercheur chez Microsoft s'est penché sur le cas du scam ou arnaque à la nigériane. Autrement connu sous le nom de scam 419 en référence à l'article du code du Nigeria pour sanctionner ce délit, ce type d'arnaque a explosé avec Internet.

Si ce scam tire son nom de ses origines nigérianes, il existe diverses formes et pour plusieurs pays avec toutefois une forte prédilection pour les pays d'Afrique de l'Ouest.

Un exemple typique est ce prince qui via email ( spam ) prend contact avec vous. Il est l'héritier d'une grosse somme d'argent mais a besoin de votre aide afin de transférer cet argent à l'étranger. En échange, il vous promet un pourcentage sur la somme transférée. Cet individu totalement inconnu ne tiendra évidemment pas sa promesse, mais au fil de l'arnaque ses victimes auront déboursé de leurs propres deniers pour couvrir des frais imaginaires.

Une arnaque très grossière et souvent mal rédigée qui atteint pourtant parfois son but au plus grand désarroi des victimes généralement honteuses qui hésitent alors à porter plainte.

spam-can Paradoxalement, l'une des conclusions de l'étude de Cormac Herley est que ces arnaques ne font pas dans la dentelle dans un souci d'efficacité ou de productivité. Il s'agit d'écarter les faux positifs pour trouver le plus rapidement possible les plus crédules. Et donc ne pas perdre de temps pour l'arnaqueur...

" Les histoires farfelues de richesses en Afrique de l'Ouest vont paraître comiques pour la plupart. Notre analyse suggère que c'est un avantage pour l'attaquant, non un inconvénient ", indique l'étude.

" Comme son attaque a une faible densité de victimes, l'arnaqueur à la nigériane a besoin de réduire les faux positifs. En envoyant un email qui repousse tout le monde sauf les plus crédules, il obtient une sélection prometteuse et fait pencher le ratio de faux positifs en sa faveur. "

De manière beaucoup moins consensuelle, The Register titre : " les arnaques à la nigériane sont hyper efficaces pour trouver des idiots ".