Une révision technique

C’est en emboîtant le pas vers les consoles current-gen que les développeurs ont connu de véritables obstacles techniques et conceptuels ramenant le titre vers des exigences quelques peu laxistes. Au fil du temps, le jeu a voulu ressembler au mythique Grand Theft Auto, négligeant de ce fait ses profondes origines.

Au départ, Driver mettait l’accent sur la conduite et les poursuites policières. Sous la pression d’un chronomètre, le joueur se voyait dans la contrainte d’arriver à temps et en heure au rendez-vous fixé sous peine de devoir recommencer la mission en question.

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A partir du troisième opus, de nombreuses phases à pied étaient mises à contribution en guise de diversification. Quelque peu bâclées, ces phases avaient tout de même le mérite d’exister et de remplir nos joyeuses après-midi de jeu.

Sorti il y a plus d’un an, le jeu a rencontré un succès en demi-teinte dû en majeure partie à sa pauvre diversité. Loin d’imiter les références en la matière, Driver : Parallel Lines se contente de nous procurer une mince poignée de missions secondaires dont la finalité reste plus que discutable.

Plus dure sera la chute

Un an après sa sortie, le développeur a tout de même eu le réflexe de l’adapter sur les PC et autres Nintendo Wii  afin peut être de préparer plus sereinement son futur. Sous couvert de remise à niveau, le concept n’en reste pas moins inchangé voire identique.

On incarnera un jeune et ambitieux pilote automobile du nom de « The Kid » (TK pour les intimes). Peu conscient de son potentiel, ce dernier se contentera de proposer ses services aux malfrats de seconde zone avant de voir débouler de véritables professionnels du crime organisé.

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A partir de là, son destin va littéralement changer et le mener au sommet de son art. En quête d’argent et de reconnaissance, notre héros va se regrouper autour d’une ancienne bande de malfrats dont l’objectif est d’amasser un maximum d’argent au travers d’une rançon.

Le jeu se divise en deux grandes parties séparées par une période d’incarcération de 28 années, période durant laquelle notre héros va minutieusement préparer sa vengeance. Aux commandes de bolides divers et variés, nous devrons accomplir un large panel de missions allant de la simple course poursuite au vol de voiture en passant par le convoyage.

Deux époques, deux ambitions

Ceci dit, notre statut de criminel nous amènera à faire usage d’armes à feu et d’explosifs en tout genre. Maniables et précises, les armes savent se montrer et se faire entendre alors même qu’elles n’occupent qu’une timide partie du gameplay.

Il faudra alors se montrer polyvalent et efficace dans nos destructrices tâches dignes d’un Rambo. Traquer, détruire ou encore protéger seront nos principales occupations en marge de nos activités automobiles.

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Comme je vous l’ai dit précédemment, Parallel Lines présente une césure temporelle issue d’une funeste trahison dont nous serons la victime. Entre ces deux périodes 1978-2006, des changements culturels et technologiques auront inévitablement lieu. Et les développeurs ont saisi l’occasion de recréer la ville de New York sous des traits plus austères et respectueux de la vie actuelle.

Des voitures aux décors en passant par la bande originale, rien ne semble avoir été oublié si ce n’est  les missions secondaires. D’ailleurs, la ville de New York semble avoir été respectueusement retranscrite et me rappelle sans aucun doute des jeux comme Mafia ou encore Le Parrain.

Entre l'ombre et la lumière

Des motos sont aussi disponibles et jouables, malheureusement ces dernières se montrent souvent délicates à contrôler. La chute est souvent synonyme de défaite durant les courses poursuites, mais durant nos périodes de transit cela ne pose aucun problème. Il est aussi possible de customiser nos véhicules à travers des garages spécialisés. Un tantinet utile, ces modifications donneront du fil à retordre pour les plus inspirés d’entre nous.

Plus fin que son prédécesseur, Driver : Parallel Lines a su profiter de ce long délai et faire fructifier son savoir faire. On se retrouve au final avec un jeu optimisé et exempt de failles majeures. Néanmoins, il n’arrive point à rejoindre l’exigeante normé imposée par les actuels jeux PC qui sont à vrai dire plus riches et divers en termes de textures. 

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Au niveau des PC, on pourra regretter que le jeu soit exclusivement jouable selon un ratio d’affichage de 16/10, ce qui à pour conséquence d’infliger aux joueurs possédant un écran 5/4 ou encore 4/3 de larges bandes noires en guise de complément.

Les animations sont en général assez bien décomposées, selon le type d’action et d’interaction les modèles parviennent tant bien que mal à suivre la norme imposée. Du côté acoustique, la bande sonore tient tête à Grand Theft Auto, la variété des titres proposés redonne au titre un net regain de vitalité.

Un retour sur le fil du rasoir

Doté d’une durée de vie estimée entre 6 et 7 heures, sans compter les missions secondaires, le jeu nous offre des sensations que l’on a maintes fois vécues. Peut-être trop linéaire, le concept sait toutefois jouer de ses charmes et de son histoire vidéo ludique.

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Longtemps attendu par les fans, ce quatrième opus s’en tire globalement bien et ce malgré les quelques défauts technique. Un retour à moitié réussi pour une série qui jouait en théorie comme en pratique à la roulette russe.

Configuration de test :
  • ASUS P5B
  • Intel Core 2 Quad Q6600
  • Corsair PC6400 4096Mo XMS2 TwinX (4x1024Mo) Pro
  • nVidia Geforce 8800 GTX O/C @ 620Mhz/1020Mhz (GPU/GRAM)
  • SoundMAX HD Audio
  • Seagate 500Go 7200RPM S-ATA 2 RAID 1
  • Iiyama ProLite E430S

+ Les plus

  • Belle remise à niveau
  • Optimisation de qualité
  • Bande son recherchée

- Les moins

  • Oppressante linéarité
  • Trop court
  • Missions secondaires peu consistantes