Onu logo Ce sont presque 500.000 personnes, classées par l' Organisation des Nations-Unies ( ONU ) comme "les plus pauvres parmi les pauvres" qui pourront bénéficier d'un programme cherchant à lutter contre la misère en leur fournissant des moyens de communication.

79 villages de l'Afrique rurale, répartis dans 10 pays, seront prochainement reliés aux réseaux mobiles pour tenter de donner un moteur à l'économie locale. Le concept repose sur une étude publiée en 2005 qui soulignait le fait que l'apport de 10 téléphones portables pour 100 habitants pouvait augmenter le PIB d'un pays de 0,6%.

" Cette technologie est remarquablement dynamisante, surtout dans es régions isolées, pour lesquelles la possibilité de communiquer est vitale "
, explique le Docteur Jeffery Sachs, conseiller spécial auprès de l' ONU.


Amorcer localement une activité économique
Cette initiative fait partie d'un programme plus vaste baptisé Villages du Millénaire, débuté en 2004. Les Villages du Millénaires sont situés au coeur de zones dans lesquelles une famine chronique sévit, avec son cortège de maladie, de défaut d'accès aux soins médicaux et de manque d'infrastructures.

Plutôt que de répondre localement aux besoins, l'approche est plus globale. Le développement d'un accès aux réseaux mobiles pourra ainsi faciliter l'amélioration de la gestion des soins médicaux avec l'introduction d'un numéro d'urgence, par exemple.

Et cela donne une chance aux enfants de se familiariser avec les technologies informatiques et de découvrir l'e monde de l'information. Avec un peu d'organisation, il sera possible de faire transiter des données concernant le commerce agricole ou de développer des services de micro-paiement pour certains équipements.


Un réseau évolutif accompagnant le développement

Ericsson logo Avec le support de la communication, de multiples activités pourront se développer et créer un début de tissu économique dans ces régions défavorisées. Pour y parvenir, l'infrastructure et les équipements, comme des chargeurs solaires pour mobiles, ont été gracieusement fournis par l'équipementier Ericsson, qui travaille également sur d'autres projets en collaboration avec l' ONU.

Ce sont toutefois les opérateurs mobiles locaux qui seront chargés de faire fonctionner le service, constitué généralement d'un réseau GSM / EDGE, pouvant offrir un débit descendant allant jusqu'à 200 Kbps.

" C'est un réseau suffisant pour accéder à Internet depuis un ordinateur portable ", explique Carl-Henric Svanberg, CEO d'Ericsson, confirmant par là la vision voulant que les réseaux mobiles constituent le principal point d'accès à Internet pour les marchés émergents.

Et une migration vers les réseaux 3G est même envisagée, si la régulation et la libération du spectre de fréquences rendent l'évolution possible. Toutefois, il est inutile de sauter les étapes. Le trafic voix restera le mode dominant des marchés émergents pendant un bon moment encore.
Source : BBC News