Briefing des opérations

Je vous présente aujourd'hui les sélections des sorties du mois d'août sur la Console Virtuelle de la Nintendo Wii ! C'est une bonne occasion de revivre vos premières expériences vidéo ludiques dans un contexte bon enfant.

La Console Virtuelle est une boutique en ligne qui propose un catalogue de jeux d'anciennes consoles. C'est le moyen de pouvoir rejouer aux titres de notre enfance sans avoir à se procurer les consoles et les jeux initiaux (qui ne sont pas toujours donnés...). Moyennant quelques Points Wii, vous pourrez aisément jouer à certains titres qui ont marqué des générations à l'aide de la manette Classique de la Wii ou tout simplement du pad GameCube.

Parlons également prix, puisque les jeux Famicom (Nintendo) valent 500 Points Wii (5€), 800 Points Wii (8€) pour la Super Famicom (Super Nintendo), 600 Points Wii (6€) pour la Sega Genesis (Megadrive) et le PC-Engine (TurboGrafx), et enfin 1000 Points Wii (10€) pour les titres Nintendo 64.

Je vous propose donc des mini-tests des meilleurs jeux sélectionnés afin de cerner les différentes qualités (et défauts) de ces derniers et ainsi découvrir ou redécouvrir des hits de l'époque. En avant !


Liste des parutions d'août 2007 :
  • Famicom : Volleyball, Wrecking Crew, Lunar Pool.
  • Super Famicom : Breath of Fire II.
  • Nintendo 64 : Wave Race 64.
  • Sega Genesis : Shinobi III : The Revenge of the Ninja Master, Shining Force, Dynamite Headdy.
  • PC-Engine : Drop Off, Galaga '90, Cratermaze, Neutopia.

Aucun jeu Famicom n'a été suffisamment bon ce mois-ci pour qu'un test en découle.

Sélection Super Famicom

Ce mois-ci, le seul jeu Super Famicom mis à disposition des Wii européennes est l'excellent Breath of Fire II. Cet excellent RPG issu des studios de Capcom apportait l'inventivité que nous attendions à l'époque.


Ryu, héros malgré lui
Breath of Fire est né sur Super Famicom en 1993 au Japon et en 1994 aux USA. Il ne fut édité en Europe qu'en 2002 sur GBA. Il fallut attendre le second opus en 1995 pour découvrir cette magnifique série sur nos terres. Le jeu n'a cependant pas été très bien accueilli en Europe, ce qui fait que les versions originales sont si rares et si cotées à l'heure actuelle.

Breath of Fire II reprend globalement la trame du premier volet, en prenant soit d'ajouter des éléments particulièrement intéressants. Vous incarnez Ryu, le héros de l'épisode (et de la série aussi), qui se verra rejeté de sa famille après avoir fait la rencontre d'une carcasse de dragon au dessus de sa ville natale qui vous fera apparaître une vision du fameux œil démoniaque. Par la suite, vous êtes pris en charge par un orphelinat dans lequel vous sympathiserez avec Bow. C'est avec ce dernier que vous vous ferez la belle après avoir avidement volé un chandelier. Vous vous retrouverez alors en face du démon de votre vision, dans une grotte dans laquelle vous comptiez vous réfugier.

Vous prendrez les commandes du jeu dix ans après ces évènements. Ryu et Bow sont alors devenus des chasseurs de primes accomplis. Cependant, le vice du vol n'a pas échappé à votre ami qui ne tarde pas à se faire bannir de la ville de Hometown. Notre héros apprendra au fil de ses aventures qu'il fait partie du Clan des Dragons et qu'il devra accomplir une prophétie.



Un système bien pensé
Le système de combats se révèle tout à fait classique, puisqu'il se présente sous la forme de tour par tour avec un maximum quatre combattants à gérer. Les magies sont évidemment présentes et chaque allié dispose de pouvoirs bien distincts dus à leurs origines. Vous remporterez de nouveaux sorts après avoir passé un certain niveau avec chaque personnage. L'ajout majeur par rapport au premier volet se situe au niveau des transformations. Comme son nom l'indique, il sera possible de modifier l'apparence et les caractéristiques de vos alliés en combat et ce, grâce à des esprits shaman. Seulement, toutes les combinaisons ne sont pas efficaces, il faudra donc mémoriser les meilleures alliances afin de parfaire l'efficacité de vos affrontements.

Comme la série nous y a habitué, vos héros auront la capacité de se transformer en dragon un court instant pour des attaques réellement dévastatrices. Chacun des neuf alliés du jeu disposent de caractéristiques qui leur sont propres, permettant de passer certains passages délicats de votre aventure. Il faudra donc sélectionner votre équipe avec parcimonie afin de ne pas rester bêtement bloqué à certains moments.


Autre nouveauté de cet épisode : la personnalisation de son propre quartier général, à l'image de Suikoden. Au fil de votre aventure, vous recruterez des personnages qui viendront apporter leur pierre à l'édifice dans votre ville. À certains moments, vous serez même amené à faire léviter votre ville afin d'effectuer des actions bien spécifiques.


Un RPG qui se déguste
On peut aisément qualifier Breath of Fire II de très bon jeu. Sans être franchement originales, les bases sont suffisamment solides pour que l'aventure soit un délice à accomplir. De plus, il n'est absolument pas nécessaire de jouer au premier volet pour comprendre la trame scénaristique. L'aspect graphique est honnête et efficace, les thèmes sonores sont accrocheurs et les personnages sont particulièrement charismatiques, bien que Ryu n'ait pas la capacité de parler.

L'ombre au tableau proviendrait uniquement de la fréquence très importante des combats qui donne une sensation d'étouffement au joueur. Néanmoins, il faudra aisément une petite cinquantaine d'heures pour venir à bout de la quête de nos neufs compagnons.

Sélection Nintendo 64

Le mois d'août a tout de même apporté un jeu Nintendo 64, Wave Race 64. Édité par Nintendo en septembre 1997, le soft était l'un des premiers titres de la console. Le principe des courses en jet-ski était particulièrement novateur pour l'époque, une aubaine pour promouvoir la 64 bits de Nintendo.


Un concept franchement original
Wave Race 64 vous met dans la peau d'un pilote de jet-ski qui, confronté à quelques adversaires, devra dompter les vagues afin de remporter les différentes courses du jeu. Les circuits se veulent tout de même guidés par une flopée de bouées jaunes et rouges. Il est impératif que vous passiez à gauche des bouées jaunes et à droite des bougées rouges afin de gagner en vitesse de pointe. Si par malchance vous ratez une bouée, votre vitesse diminuera progressivement et votre élimination sera à envisager si vous en évitez trop.

Même si le principe paraît totalement simple au premier abord, n'oubliez pas que nous évoluons sur une eau qui n'est pas toujours plate... Ainsi, les remous viendront s'écraser sur votre véhicule, entravant votre direction. Les contrôles deviennent ainsi bien plus laborieux et nécessitent parfois quelques séances d'entraînement avant de pouvoir faire le poids face aux rudes concurrents. Bien évidemment, les conditions climatiques sont changeantes au fil des tours, ce qui rend chaque course totalement inédite. Allant de rafales de vent à la brume qui entrave la visibilité, vous allez en voir de toutes les couleurs !



Parlons mode de jeu
Plusieurs modes de jeu sont accessibles dans Wave Race 64. Dans la catégorie des courses, le Championship permet de participer à six sessions de trois tours (sept en mode normal, huit en mode difficile) face à des concurrents survoltés qui n'hésiteront pas à vous faire tomber de votre jet-ski. Vous recevrez des points en fonction de votre position d'arrivée et le pilote qui en aura accumulé le plus remportera la victoire. Le Time Trial, l'inconditionnel mode de tout jeu de course qui se respecte, permet de faire les circuits en solo et ainsi de tenter d'exploser les records.

Le dernier mode, Stunt, est basé sur les cascades. Vous serez seul sur un tracé et vous devrez accumuler le plus de points possibles. Le meilleur moyen est de placer des figures acrobatiques aériennes sur des tremplins et autres grosses vagues ou des cascades de base faisables à tout moment. Vous pourrez également récupérer des points en passant les checkpoints avant la fin du chronomètre (les secondes deviendront des coefficients multiplicateurs), ou encore passer les différents anneaux disséminés sur le parcours.



Peut mieux faire
Au final, Wave Race 64 se révèle être un bon jeu qui arbore un moteur graphique particulièrement bien conçu, aux effets d'eau ravageurs. La jouabilité sans cesse revisitée permet de ne jamais tomber dans la monotonie.

Le jeu se révèle tout de même assez avare question durée de vie et même si le mode deux joueurs est présent, l'absence de concurrents dirigés par l'ordinateur rend les courses bien moins palpitantes. De plus, il ne faudra pas trop compter sur la diversité des circuits (neuf au total !) et encore moins des pilotes. Dommage.

Sélection Sega Genesis

Le choix sur Genesis fut extrêmement difficile ce mois-ci, puisque les trois jeux mis à disposition sont d'excellente facture. J'étais à deux doigts de traiter de Shinobi III, mais mon expérience passée sur Shining Force a fait pencher la balance.


Une menace omniprésente
Pour de nombreux adeptes de la Genesis, Shining Force reste une référence incontestée en matière de Tactical-RPG. Ce premier épisode sous titré Legacy of a Great Intention est sorti en 1993 en Europe, en version sous titrée anglaise. Les RPG n'étant pas légion sur la console de Sega, l'arrivée de cette nouvelle série était franchement la bienvenue. Voici la trame de Shining Force :

Il y a de ça 1 000 ans, une des plus grandes batailles eu lieu entre les forces de Rune et les armées des ténèbres menées par le machiavélique Dragon Noir.  Fort heureusement, le bien prit le dessus en expédiant l'affreux dans une dimension parallèle. Avant d'être happé, le Dragon Noir jura qu'il reviendrait terminer les hostilités 1000 ans plus tard. Le millénaire se déroula avec son lots de découvertes magiques et technologiques, jadis détruites par le Dragon Noir.

L'histoire débute au moment où le roi de Guardiana vous sollicite avec une poignée de compagnons de fortune afin de stopper les agissements du royaume de Runefaust, bien décidé à sortir le Dragon Noir de son repos éternel.



Le Tactical dans toute sa splendeur
En tant que Tactical-RPG à sa juste valeur, Shining Force se déroule de manière totalement classique. En effet, vous serez amené à mener de nombreuses batailles particulièrement difficiles car il y a plusieurs facteurs sont à prendre en compte avant de se jeter à corps perdu sur une unité adverse. Ainsi, vous vous déplacez sur l'aire de combat via un système de cases. Il faudra donc faire attention aux éventuels agissements de l'ennemi au tour suivant. Vous devrez également étudier les faiblesses de vos alliés, ceux des troupes adverses et tirer au mieux l'issue des attaques afin de ne pas perdre malencontreusement quelques précieux points de vie.

Focalisez-vous donc sur les classes de vos personnages : les épéistes et autres combattants au corps-à-corps se placeront logiquement en première ligne alors que les archers et mages resteront à bonne portée des troupes ennemis. Il faudra tout de même être vigilant sur l'expérience acquise au fil des combats. En effet, il faut veiller à ce que chaque allié extermine des ennemis afin que l'écart de niveau ne se creuse pas dans vos rangs. Certaines classes mettent du temps à évoluer mais une fois atteint un certain stade, elles peuvent devenir particulièrement redoutables !



Complet mais malheureusement linéaire
En sus des nombreux combats à mener, vous pourrez évoluer dans une poignée de villes, discuter avec les autochtones ou encore acheter et revendre de l'équipement grâce aux recettes de vos affrontements. Vous rencontrerez également des curés qui vous permettront de soigner vos troupes, ressusciter ceux qui sont tombés sur le champ de bataille ou encore promouvoir vos classes. Ce dernier point est absolument nécessaire afin de gagner en efficacité contre les hordes d'ennemis qui viendront vous titiller dans votre aventure.

La réalisation du titre est plutôt bonne, les combats sont soignés, notamment au niveau des scènes d'affrontement. On accroche immédiatement à l'aventure et on se plaît à enchaîner les batailles avec des alliés de plus en plus puissants. On regrette cependant que le scénario soit si linéaire et qu'il soit impossible de revenir en arrière.

Sélection PC-Engine

Beaucoup de jeux à la qualité moyenne ce mois-ci en ce qui concerne le PC-Engine. Cependant, Neutopia réveille la curiosité, en tant qu'aspirant au majestueux Legend of Zelda.


Comme un air de déjà vu
Vous incarnez le jeune guerrier Jazeta qui verra son destin changer suite aux méfaits du démon nommé Dirth. En effet, l'affreux a kidnappé la princesse du royaume et s'est emparé des huit médaillons dans lesquels sont enfermés les chefs décédés. Seule la princesse a le pouvoir de libérer ces forces bienfaisantes. Or, elle est désormais enfermée dans la crypte de Dirth et les médaillons dispersés dans des donjons plus dangereux les uns que les autres. La belle affaire...

Le constat est clair : Neutopia est scénaristiquement une copie conforme du célèbre Legend of Zelda. On comprendra par la suite que ce sentiment de déjà vu ne s'arrête pas là puisqu'il s'agit ici d'un Action-RPG mêlé d'aventure et autres donjons remplis d'énigmes et abritant de terribles boss.


Un plagiat, certes, mais de bonne facture
Neutopia se révèle tout de même bien moins fourni que le titre de Nintendo. En effet, la durée de vie se révèle bien courte (comptez une vingtaine d'heures), les armes acquises au fil de vos aventures ne sont pas très variées, puisqu'il s'agira en majeure partie d'épées et boucliers plus puissants. Néanmoins, de nombreux objets seront accessibles afin de vous aider dans votre quête. La maniabilité rebute au premier abord mais une fois qu'on a saisi qu'il ne faut pas se jeter tête baissée sur les ennemis, on se débrouille bien mieux.

Si vous aimez les jeux qui s'apparentent à Legend of Zelda, Neutopia est fait pour vous car il propose une histoire prenante et une ambiance immersive. L'opus d'Hudson Soft connaîtra une suite l'année suivante.