ARCEP La seconde partie du processus d'attribution des fréquences qui serviront de support aux futurs réseaux 4G vient de prendre fin avec la délivrance des autorisations de diffusion par l'Arcep, autorité de régulation des télécoms.

Après une première étape qui avait permis d'attribuer les fréquences disponibles dans la bande 2,6 GHz, et pour laquelle les quatre opérateurs avaient obtenu des lots, c'était au tour des ressources de la bande 800 MHz, issue du dividende numérique, de faire l'objet d'une enchère.

Celle-ci a dépassé les espérances, générant 2,6 milliards d'euros, ce qui a porté l'ensemble de l'attribution à 3,6 milliards d'euros, au-dessus des attentes de 2,4 milliards d'euros initialement espérées par le gouvernement.

Le 22 décembre 2011, l'Arcep dévoilait les noms des heureux candidats pour la bande 800 MHz, plus intéressante par ses propriétés que la précédente. Si les trois opérateurs historiques ont dépensé plusieurs centaines de millions d'euros - et plus de 1 milliard d'euros pour SFR qui remporte deux blocs -, le nouvel entrant Free Mobile a été écarté de l'attribution, bien que son dossier ait été validé.

Il pourra cependant invoquer le moment venu un accord d'itinérance 4G avec l'opérateur SFR, tout en restant apte à exploiter en propre un réseau 4G sur la bande 2,6 GHz. L'Arcep se félicite de l'aboutissement d'une procédure longue et difficile mais pour laquelle les opérateurs ont pris des engagements envers les MVNO, tant sur l'accueil que sur l'aménagement du territoire. Comme le note l'Arcep :

" La délivrance de ces autorisations marque l'aboutissement des procédures d'attribution des licences 4G menées par l'Autorité au cours de l'année 2011, d'abord dans la bande 2,6 GHz puis dans la bande 800 MHz. Ces procédures ont permis aux quatre opérateurs de réseaux mobiles actuels ( Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange France et SFR ) d'acquérir des fréquences afin de déployer des réseaux mobiles à très haut débit. Il appartient désormais aux opérateurs d'engager le déploiement de ces réseaux de nouvelle génération qui permettront, au cours des prochaines années, d'améliorer la performance et la qualité des services mobiles offerts aux utilisateurs sur l'ensemble du territoire. "

Les premiers réseaux LTE français devraient débuter en 2013. Il sera intéressant d'observer les stratégies adoptées, en particulier dans le cas de Free Mobile qui a fait le choix de ne pas s'appuyer directement sur la bande 800 MHz ( même s'il y aura accès ), peut-être pour privilégier d'autres éléments ( femtocells ? ).

Le pari peut être risqué dans la mesure où la prochaine attribution de fréquences mobiles, toujours rares et chères, pourrait ne pas intervenir avant une bonne dizaine d'années.