C'est Ipswitch, un expert en messagerie qui annonce la couleur pour ce dernier trimestre. Il en est à sa 8ème enquête du genre. Son "spamnomètre" nous indique un taux de spams jamais encore atteint de 95% (sur 10 courriers électroniques reçus, en moyenne 9,5 étaient du spam). Un nouveau et triste record dont on se passerait bien volontiers. Si les particuliers en font les frais, du côté des entreprises, en plus d'une perte de temps, il y a forcément une perte d'argent derrière ce fâcheux et récurent problème.


Spammeurs en groupes organisés
Mais pourquoi donc n'avoir pas encore fait régresser ce fléau, à défaut de l'éradiquer totalement ? Il existe pourtant des solutions logicielles et matérielles qui ont pour tâche de limiter l'invasion. Ipswitch préconise de se doter d'outils capables de se mettre à jour car les modes opératoires du spam évoluent rapidement. On a par exemple remarqué que les auteurs de ces spams ont changé de visage. Il s'agit selon Quocirca Ltd, une autre société spécialisée, de groupes de type crime organisé qui ont pris le relais. Et les quelques derniers procès et condamnations de spammeurs ne semblent en tout cas pas être dissuasifs.


La "bonne santé" du spam
Les types et la fréquence des messages évoluent eux aussi au fil des mois. Un quart des spams sont maintenant de type Santé / Médical, et 21% à caractère pornographique. Les spams liés aux jeux d'argent représentent eux 17%. Les spams liés aux finances et au phishing, qui constituaient la plus grosse part du spam en début d'année, sont maintenant relégués à la quatrième place (12 %).

Certes, le spam ne date pas d'hier et il n'est pas prêt de totalement disparaitre. Ipswitch nous rappelle juste que l'affaire a pris des proportions plus qu'inquiétantes. Comme pour d'autres types de menaces liées à l'informatique, le spam doit faire l'objet d'une vigilance quotidienne. Nous voilà prévenus.