RIM PlayBook 05 Research in Motion ( RIM ) fonde de grands espoirs sur le succès de sa tablette PlayBook qui sera lancée en version WiFi à partir du 19 avril aux Etats-Unis. Certains groupes de presse ont pu tester le modèle en avance et publient leurs impressions...qui se révèlent un peu mitigées.

Tout en reconnaissant les qualités du hardware et l'ergonomie de la nouvelle plate-forme mobile ( BlackBerry Tablet OS ), malgré une autonomie quelque peu inférieure à ce qui est promis, les différents observateurs se demandent si la tablette n'est pas lancée trop tôt.

En effet, dans sa forme actuelle, elle se présente plus comme un compagnon des smartphones BlackBerry que comme une tablette à part entière. Si la PlayBook n'est pas reliée à un terminal de RIM, elle ne propose pas de client de messagerie et d'accès aux données personnelles autrement que par les versions Web des services.

Et avec un BlackBerry, les applications de gestion des données personnelles sont en fait émulées depuis le terminal. Coupez la liaison et elles deviennent inaccessibles sur la tablette même si les données modifiées sur la tablette sont synchronisées sur le smartphone.


Lancée trop vite ou trop ciblée vers les adeptes des BlackBerry ?

RIM PlayBook 01 Autrement dit, la tablette PlayBook sera intéressante pour les possesseurs de BlackBerry mais elle présente des manques pour les autres dans cette première version.

Les représentants de RIM ont aussitôt réagi en rappelant que des versions 3G et 4G ( donc autonomes pour ce qui est de l'accès à Internet ) seront lancées d'ici l'été et qu'un client de messagerie autonome sera proposé dans une mise à jour ultérieure, tandis que d'autres améliorations viendront progressivement étoffer la plate-forme.

Comme la tablette Motorola Xoom, lancée fin février sans support Flash et dépourvue de module 4G, le sentiment est donc que RIM veut peut-être lancer sa tablette PlayBook un peu trop vite pour ne pas se retrouver noyé dans le flot des tablettes Android, quitte à raffiner l' OS mobile par des mises à jour plus tard dans l'année.

La stratégie se révèle toutefois risquée, avec justement des tests mettant en avant ce qui manque au détriment des autres qualités de la tablette, qui sont pourtant bien réelles ( la gestuelle tactile, le multitâche et les possibilités multimédia sont appréciés tandis que la gestion de Flash dans le navigateur intégrée serait bien supérieure à celle vue sur Android, par exemple ), l'autre point noir avancé étant la faiblesse de son catalogue d'applications par rapport à d'autres plates-formes mobiles.

Là encore, RIM a promis des émulateurs pour supporter les applications BlackBerry et Android mais ils ne sont pas encore disponibles, ce qui limite l'offre aux quelques milliers d'applications spécifiquement conçues pour BlackBerry Tablet OS.

D'un autre côté, la tablette a été annoncée en septembre 2010 et RIM n'a pas ménagé ses efforts depuis pour en vanter les mérites et faire taire les critiques. Il est temps qu'elle affronte la phase commerciale.