David Cage Ayant dirigé une très grosse partie de Heavy Rain, on peut dire que David Cage sait de quoi il parle lorsqu'il évoque le désintéressement de l'industrie vidéoludique envers les auteurs. Cette industrie qui semble ressentir envers ces derniers comme une sorte de dédain, ou bien une peur de leur offrir trop de liberté. Pourtant, il est très vrai que l'implication d'un seul homme (ou d'une femme) dans la gestion de tous les aspects d'un jeu aboutit souvent à un résultat personnel et intéressant, même si évidemment imparfait (Hideo Kojima avec Metal Gear, Michel Ancel avec Beyond Good & Evil...). Malheureusement, on voit trop peu cela arriver.

Alors même s'il lui arrive d'émettre des propos à la limite du raisonnable, David Cage sait aussi se montrer plus fédérateur en soutenant ici les projets nés de l'esprit d'un unique créateur.

"Si l'industrie veut gagner en maturité et évoluer, alors nous avons besoin de parler d'émotions et de travailler sur des histoires qui intéressent tout le monde, et pas juste des hardcore gamers qui ont entre 15 et 17 ans. Nous avons là un marché beaucoup plus large qui n'attend que d'interagir si nous venons à lui avec les bonnes idées. Je ne connais pas de bonnes histoires écrites par 50 personnes. Une histoire, c'est quelque chose d'émotionnel, quelque chose de personnel que vous voulez partager et qui est fortement lié à votre propre vie et vos propres expériences. Nous avons besoin d'auteurs et le plus gros problème dans cette industrie, c'est que nous ne leur faisons pas confiance - on fait confiance aux programmeurs à la place. Les auteurs sont effrayés parce qu'il reviennent avec des idées, mais c'est exactement ce que l'industrie devrait être."

Si vous souhaitez le contredire, vous pouvez toujours venir nous dire si vous avez connaissance d'un jeu vidéo écrit par tout un tas de personnes et qui vous a captivé.

Source : Eurogamer