Bobby Kotick - CEO Activision Au cours d'une présentation ayant eu lieu lundi pendant la Deutsche Bank Securities Technology Conference, en Californie, le PDG d'Activision Blizzard a tenu un discours visant à réhabiliter dans l'inconscient collectif l'image des suites. Il n'a ainsi pas résisté à l'envie de préciser que la plupart des jeux qui ont bien marché cette année sont basés sur des franchises déjà établies.

Donc, ne lui dites pas que ce n'est pas ce que les gens veulent. En revanche, les suites ne sont pas aussi néfastes qu'on le prétend, si on adhère à ses propos :

"Il y a toujours eu une confusion sur la valeur des nouvelles propriétés intellectuelles et aussi sur la difficulté d'en introduire. Vous avez encore chaque année le grand défi d'innover dans votre licence, mais l'un des grands avantages d'avoir des franchises est que cela vous donne une feuille de route pour l'innovation. Quand vous développez une nouvelle IP à partir de zéro, vous devez inventer l'histoire, les personnages, les dynamiques de gameplay, et vous le faites sans le bénéfice de la connaissance du public."

Bobby marque des points ici, mais chacun sait que pour tout un tas de raisons, ces challenges dont il fait mention sont rarement relevés.


De mieux en mieux ?
Nul besoin d'un temps de réflexion monstre pour comprendre qu'il est plutôt "facile", quand on sort un jeu, d'avoir un précédent qui vous permet de dégager ce que vous souhaitez voir apparaître et ce que vous souhaitez retirer et/ou modifier pour votre suite. Etre à l'écoute des consommateurs, une donnée à ne pas négliger :

'Si vous êtes vraiment disciplinés, comme nous le sommes, sur le temps passé à enquêter auprès de votre public, vous pouvez apprendre énormément de ce savoir - et le public peut vous donner beaucoup de conseils sur ce qu'il veut dans ses nouveaux produits innovants. La voie à l'innovation sur une franchise est plus facile et mieux définie qu'elle le serait pour quelque chose de nouveau."

En attendant, et même si cela nous ramène loin en arrière, il y a bien eu un Paris-Marseille Racing 2. Ce qui inclut sans doute que des gens (distraits) ont acheté le premier. Et, à l'instar de ce titre développé par Davilex, les éditeurs ne s'encombrent pas, la majeure partie du temps, de remettre en question le concept de leurs softs pour leurs suites, et ce pour s'assurer que les consommateurs seront au rendez-vous, en leur faisant acheter 80% de ce qu'ils ont aimé dans la préquelle.

Car il ne faudrait pas oublier que des sommes de plus en plus importantes sont en jeu. Alors "innovation" est un mot qui doit certainement être bien moins souvent prononcé que "rentabilité", dans certaines entreprises.