La technologie GPS va-t-elle venir au secours des athlètes pour les sauver d'une gangrène qui pourrit le sport de haut niveau, à savoir le dopage ? C'est en tout cas ce que proposent la spécialiste suédoise de l'heptatlon Carolina Klüft et son compatriote Stefan Holm, médaillé olympique de saut à ski en 2004.

Les deux champions internationaux évoquent la possibilité d'implanter une puce sous-cutanée ou de faire appel à un récepteur GPS pour permettre de savoir où sont les sportifs et de pratiquer des tests anti-dopage inopinés.

il s'agit de répondre à une insuffisance du système actuel qui se limite à demander un planning aux athlètes. Il n'est alors pas très compliqué de se soustraire à un éventuel examen. Klüft avait déjà proposé la pose d'un implant mais un récepteur GPS fixé au sac de sport pourrait suffire.


Une obligation morale
" Je ne pense pas qu'il y ait à se plaindre d'une surveillance de ce type. Je crois que c'est une obligation pour nous d'aller dans ce sens. Le dopage est un phénomène terrible, ce qui signifie que nous ne devons pas nous mettre des oeillères et il nous faut en débattre de façon franche ", explique-t-elle.

De son côté, Stefan Holm se montre plus réservé mais reste ouvert à cette proposition : " Pourquoi pas ? [ Un récepteur GPS ] peut sembler être un moyen radical, voire brutal, mais cela peut être une bonne solution pour empêcher des soupçons de dopage parfois portés injustement. Il sera de toute façon difficile d'écarter la suspicion à moins d'avoir une puce implantée sous la peau ", a-t-il indiqué à un journal suédois.

Stefan Holm souligne que les athlètes de haut niveau sont déjà étroitement contrôlés et que l'ajout d'un implant ou d'un suivi par GPS ne ferait que peu de différence dans le dispositif de surveillance. Le dopage s'est intensifié ces dernières années, à la mesure des contrats publicitaires promis aux vainqueurs et à l'exigence de performances de la part des sponsors.

La communauté sportive acceptera-t-elle ce pistage systématique au nom d'une plus grande transparence qui vise à assainir le milieu ? La question fera sûrement l'objet d'intenses débats mais elle a le mérite d'être posée et d'exploiter les dernières technologies face à des officines du dopage lucratives et toujours plus difficiles à démanteler.
Source : The Local.se