iPhone localisation collecte La redécouverte d'une base de données stockant des informations de localisation et permettant de reconstituer a posteriori les déplacements des utilisateurs de terminaux iOS, et ce sur une durée allant jusqu'à un an, base de données qui était aussi stockée dans la sauvegarde sur ordinateur via le logiciel iTunes, avait ému les régulateurs du monde entier et conduit l'Union européenne à réaffirmer leur statut de données personnelles.

Aux États-Unis, Apple, mais aussi Google, ont dû s'expliquer sur l'existence de ce fichier et sur les motivations des entreprises à leur endroit. Apple a joué la carte de la communication, expliquant que tout ceci était une erreur et proposant rapidement un correctif.

Cela n'a pas empêché la société de se trouver sous le feu des questions du Congrès américain et des régulateurs FTC ( Federal Trade Commission ) et FCC ( Federal Communications Commission ). D'autres régulateurs et institutions relatives à la protection des données personnelles ont également voulu en savoir plus.


La Cnil attend des réponses

C'est le cas de la Cnil française qui a demandé à Apple des précisions sur l'exploitation de ces données de localisation. L' AFP rapporte que la Commission a envoyé deux courriers au groupe de Cupertino et a reçu des réponses partielles, mais que le dossier ne devrait être refermé que cet automne.

Les premiers éléments obtenus seraient toutefois rassurants, les données stockées sur les terminaux n'étant pas collectées par Apple ou ses partenaires, tandis que la société a promis d'améliorer l'information de ses clients sur cette base de données qui sert essentiellement à fournir un positionnement approximatif utilisé par les applications le nécessitant ( réseaux sociaux, tags des photos... ).

La Cnil n'a cependant pas reçu toutes les réponses attendues concernant la protection de la vie privée, notamment sur la sécurisation des données et leur chiffrement lors de la synchronisation du terminal avec un ordinateur.

Sans plus d'informations, elle pourrait passer par une mise en demeure de se conformer aux réglementations sur la vie privée, avant d'imposer éventuellement une amende. C'est ce que vient de décider le régulateur de la Corée du Sud, le KCC, avec une amende symbolique d'environ 2 000 € pour avoir collecté les données de localisation des utilisateurs sans leur consentement.

Source : AFP