L’opérateur américain AT&T a fait savoir qu’il allait acquérir T-Mobile USA, filiale de l’opérateur allemand Deutsche Telekom qui est spécialisée dans la téléphonie mobile, en échange de 8 % de son capital.

Logo T-Mobile Valorisée à 39 milliards de dollars, cette transaction est l’une des plus importantes jamais réalisées dans le secteur des télécoms. Elle va lui permettre de récupérer 34 millions de clients, lesquels viendront s’ajouter aux 95 millions déjà à son actif, et de se positionner en tant que premier acteur sur le marché US de la téléphonie mobile avec 40 %, juste devant Verizon qui en détient 35 %.

À plus long terme ensuite, celle-ci lui permettra de renforcer son infrastructure au moment où l’engouement pour les smartphones fait exploser le trafic Internet mobile et à l’aube du passage à la norme LTE, plus communément appelée 4G ( voir notre dossier sur celle-ci ).

L’opération devrait être finalisée d’ici douze mois, après aval des autorités américaines de la concurrence. Mais ces dernières risquent de se montrer pointilleuses dans la mesure où AT&T a déjà une position dominante sur le marché, que le rachat de T-Mobile pourrait encore renforcer.


La concentration de trop ?
La semaine dernière, c'était l'opérateur Sprint ( troisième opérateur américain ) qui semblait sur le point de racheter T-Mobile, dans une manoeuvre qui semblait plus logique pour le marché US. Si l'accord est finalisé, Sprint aura encore plus de mal à lutter face aux deux géants AT&T et Verizon Wireless.

La FCC ( Federal Communications Commission ), qui joue le rôle de régulateur américain des télécommunications, commençait déjà à s'inquiéter l'an dernier d'une moindre compétitivité sur le marché US.

D'autre part, si la fusion va permettre de réduire les coûts de fonctionnement en fusionnant les réseaux et les ressources spectrales, elle risque de conduire aussi à de nombreuses suppressions d'emplois.

Mais pour Deutsche Telekom, cela permet d'oter une épine de son bilan financier, T-Mobile USA perdant régulièrement de l'argent et plombant ses résultats. Au Royaume-Uni, le groupe allemand a procédé également à un rapprochement avec Orange pour sa filiale T-Mobile UK ( qui était aussi déficitaire ), créant une nouvelle entité Everything Everywhere.

Source : infoDSI