Ils ont commencé par les lunettes et les montres connectées mais aussi par les bracelets et les dispositifs permettant de suivre des paramètres physiologiques : les gadgets connectés ont sans doute un brillant avenir dans le suivi de la santé et l'on ne compte déjà plus les balances, tensiomètres, thermomètres et autres appareils qui s'occupent de collecter des données de santé.

Withings tensiomètre  Leur multiplication amène l'Ordre des Médecins à prendre position en réclamant, dans un livre blanc sur la santé connectée, un meilleur encadrement de la récupération et de l'utilisation des données.

L'Ordre constate l'intérêt de tels dispositifs dans le suivi de santé et certains médecins les recommandent déjà à leurs patients mais il s'agit ici de sortir d'initiatives personnelles pour proposer un cadre plus large et régulé qui profitera à tous.

Ce dernier doit porter sur la protection des données personnelles à l'occasion des collectes et sur la mise en place d'une obligation de "déclaration de conformité à un certain nombre de standards" qui garantiront au médecin la possibilité de conseiller des dispositifs certifiés et au patients de bénéficier de garanties concernant l'utilisation de ces appareils.

L'Ordre des médecins se positionne donc contre la vision d'un laissez-faire généralisé (lié à l'immaturité du secteur) qui se régulerait de lui-même par "l'intelligence collective" issue des usages" et appelle à mettre en place dès à présent une régulation qui doit apporter confiance et sécurité.

Il appelle par exemple à la création d'un dispositif de vigilance pour remonter les incidents de fonctionnement des objets connectés et au développement d'une véritable stratégie nationale en matière de e-santé / m-santé.