Lycamobile logo Les barrières sont levées depuis que Omea Telecom, qui gère les MVNO Virgin Mobile, Breizh Mobile, Tele2 Mobile et Casino Mobile, a obtenu début juin le statut d'opérateur mobile virtuel dégroupé ( ou Full MVNO ) auprès de l'opérateur SFR.

Ce statut, qui permet au MVNO de gérer directement une partie des infrastructures de coeur de réseau ( gestion des cartes SIM et de la base de clients, notamment ), était attendu depuis longtemps par les opérateurs mobiles virtuels, jusque là très dépendants de leur opérateur hôte et avec des moyens d'émancipation limités.

Dans la foulée, un autre opérateur mobile virtuel dégroupé a fait son apparition en France depuis le 1er juillet. Il s'agit de l'opérateur britannique Lycamobile qui s'est associé avec Bouygues Telecom, rapporte L' Expansion.


Des arrière-pensées chez Bouygues Telecom ?
C'est une première pour l'opérateur français qui pourrait, comme SFR, mettre en avant ses efforts en faveur des MVNO, pour renforcer ses chances d'attribution de fréquences 4G ( dans les bandes 800 MHz et 2,6 GHz ), dont le processus est en cours depuis mi-juin et pour lequel Bouygues Telecom s'est à plusieurs reprises estimé défavorisé par rapport à ses plus gros concurrents, Orange et SFR.

L'opérateur a même déposé un recours auprès du Conseil d'Etat, craignant de voir les réseaux 4G interférer avec la diffusion TNT sur certaines fréquences et devoir payer les coûts d'adaptation, rendant ces fréquences moins attractives.

De son côté, Lycamobile mène une grande phase d'entrée sur les marchés européens, la France correspondant à son quatorzième marché. Le MVNO compte 6,5 millions de clients et espère atteindre la barre des 7 millions d'abonnés d'ici la fin de l'année.

Source : L'Expansion