Numericable n'aurait pas abandonné l'idée de s'emparer de l'opérateur SFR et discuterait toujours avec le groupe Vivendi de cette opportunité. Et si le projet de fusion initialement envisagé à l'automne n'a pas abouti, c'est une offre de rachat en cash qui serait maintenant à l'étude.

Ne pouvant mettre en place un rassemblement direct des activités, c'est donc l'acquisition de la filiale de Vivendi qui est prévu, avant de passer à la rationalisation des ressources. BFMBusiness souligne que l'offre n'est pas encore finalisée et n'a pas de financement mais qu'elle a été évoquée lors d'un entretien entre les actionnaires de Numericable et le conseil de surveillance de Vivendi.

Cette nouvelle initiative aurait l'avantage de la simplicité et d'éviter les écueils qui ont fait capoter l'idée de la fusion. Pour Vivendi, cela permet de se débarrasser de SFR, qui pèse lourdement sur ses comptes depuis l'arrivée de Free Mobile début 2012 et le chamboulement du marché mobile français.


Beaucoup de contraintes malgré tout
Numericable-logo  Petit souci tout de même : si une fusion coûtait déjà cher, un rachat à 100% le sera encore plus. Mais Numericable serait confiant pour les levées de fonds nécessaires, observant que les marchés n'y sont pas forcément hostiles.

Il faudra aussi se mettre d'accord sur la valeur de SFR, estimée à 23 milliards d'euros quand Vivendi en a obtenu la totalité du contrôle en 2011, et qui serait de l'ordre de 10 à 15 milliards d'euros actuellement. Les discussions sur le prix de rachat promettent d'être âpres.

Il reste que cette information de BFMBusiness va à l'encontre des déclarations de Stéphane Roussel, PDG de SFR, qui déclarait il y a un mois tout juste que SFR n'était pas à vendre, et que seule une mutualisation des moyens était envisagée. Par ailleurs, certains actionnaires de Vivendi, dont Vincent Bolloré, ne seraient pas très enclins à céder SFR au prix actuel, alors que l'opérateur traverse une mauvaise passe et a commencé à se réorganiser pour regagner en rentabilité et en valeur.

Au vu des rumeurs qui filtrent régulièrement dans la presse, on dirait bien que, plutôt qu'une véritable proposition en construction, chacun tate le terrain en lançant des hameçons, observant comment réagissent les intéressés mais aussi le gouvernement et les régulateurs.

Source : BFMBusiness