Si Android et iOS dominent largement le marché des smartphones, cela ne décourage pas les tentatives pour faire émerger de nouvelles plates-formes mobiles. L'idée est justement de proposer des alternatives pour écarter un risque de domination du secteur par un unique acteur et proposer d'autres visions, d'autres voies qui pourraient être soutenues par des opérateurs ou des fabricants souhaitant une diversification.

La Fondation Mozilla a ainsi transformé son projet Linux mobile Boot to Gecko en une véritable plate-forme pour appareils mobiles, baptisée Firefox OS et s'appuyant sur le HTML5 et les Web Apps plutôt qu'un système d'exploitation natif.

Sans sophistications risquant de l'alourdir, sa conception simplifiée doit permettre le développement facilité d'applications et un faible coût qui assurera sa présence dans les smartphones d'entrée de gamme, qui constituent le prochain relais de croissance du secteur.

B2G-firefox-os-2  Firefox OS est né avec le soutien de plusieurs opérateurs et de fabricants de mobiles chinois, TCL Communications et ZTE. Ce dernier a d'ailleurs rapidement annoncé en septembre 2012 qu'il serait le premier à proposer un smartphone sous ce nouvel OS.

A l'occasion du salon CES 2013 de Las Vegas, le fabricant réaffirme cette intention et indique collaborer avec un opérateur pour lancer un smartphone Firefox OS cette année en Europe, avec des projets également pour un lancement aux Etats-Unis.

S'il s'agit de réduire une dépendance déjà très forte à Android, fortement représenté dans le secteur des smartphones, cela pourrait aussi pour ZTE être un moyen de conquérir rapidement des parts de marché en se faisant le héraut de cette nouvelle plate-forme et en apportant une différenciation qui devient plus difficile à obtenir avec Android.

Mais outre les difficultés pour percer dans un contexte qui s'est polarisé autour de deux plates-formes mobiles, Firefox OS ne sera pas le seul à tenter de se faire une place. Il faudra compter avec SailFish OS de la start-up Jolla, dérivé du prometteur MeeGo, et peut-être aussi avec Ubuntu Mobile qui explore nouvelles pistes et a annoncé récemment un virage plus marqué vers une intégration possible dans les téléphones portables.

Source : Bloomberg