Il fallait choisir le bon moment pour réussir son entrée en bourse et l'éditeur de jeux sociaux Zynga a peut-être trouvé le bon créneau. Après l'euphorie du début d'année et l'engouement des investisseurs pour les sociétés du Web, les conditions s'étaient dégradées au cours de l'été avec les effets du ralentissement économique mondial.

Après la pause estivale, la spéculation avait repris, mais toujours avec le spectre des incertitudes économiques aux Etats-Unis et en Europe. Malgré tout, les projets d'entrée en bourse ont continué et parmi eux, celui de Zynga, bien placé pour intéresser les investisseurs.

La société a connu une belle progression ces derniers trimestres, malgré un ralentissement de son activité au deuxième trimestre, du fait du développement de projets ( Project Z de réseau social ludique, notamment ) devant atténuer sa dépendance au réseau social Facebook et  lui apporter une certaine liberté d'action.


Fourchette haute de l'IPO
Ayant longuement mis l'accent sur les opportunités qui l'attendent, la société a finalement réalisé son entrée en bourse avec une cotation au Nasdaq, proposant 100 millions d'actions au prix unitaire de 10 dollars, permettant une levée de 1 milliard de dollars, supérieure à ses attentes.

Selon Bloomberg, cela constitue l'une des plus grosses entrées en bourse depuis celle de Google en 2004, qui avait permis de lever près de 2 milliards de dollars. Les investisseurs semblent avoir été convaincus par les promesses de croissance de l'éditeur et ont soutenu l'introduction, malgré le risque d'intensification des difficultés économiques mondiales ces prochains trimestres.

A noter que Zynga suit de près son concurrent japonais Nexon, également éditeur de jeux sociaux, qui vient de faire son entrée en bourse pour 1,2 milliard de dollars dans l'Archipel. Les fonds levés vont permettre de poursuivre l'extension de la gamme de jeux de Zynga mais aussi épauler sa croissance et la faire grandir.

Facebook, dont dépend la majeure partie des revenus de Zynga, est le prochain gros morceau en matière d'entrée en bourse. Celle-ci, jusqu'à présent pressentie pour la fin 2012 ou le début 2013, pourrait être avancée à mi-2012. Elle pourrait permettre d'atteindre une valorisation de 100 milliards de dollars.

Source : Bloomberg