Avec les fêtes de fin d'année et la disponibilité de la 4G pour le grand public, c'est la grande tournée des médias pour les responsables des opérateurs télécoms. Suite à l'arrivée de Free dans ce domaine et le franc-parler de son patron Xavier Niel, la communication prend néanmoins plus le chemin d'un règlement de comptes façon western.

France Telecom Stephane Richard Au micro d'Europe 1 ce matin, le PDG d'Orange, Stéphane Richard, a toutefois également réagi à la dernière enquête de l'UFC-Que Choisir qui met en cause les promesses non tenues des opérateurs sur la 4G. L'association de consommateurs a par ailleurs porté plainte contre Orange et SFR pour pratiques commerciales trompeuses et notamment en raison du décalage entre la carte en ligne de couverture de Paris et l'accessibilité effective au réseau 4G.

Orange a déjà contesté les résultats de cette étude mais Stéphane Richard reconnaît que " c'est un peu le foutoir ". Il ajoute : " il faut que quelqu'un dans le système siffle la fin du match et donne des mesures objectives. C'est le rôle du régulateur de le faire ".

Pour Sosh, Orange vient d'annoncer l'intégration de la 4G à partir de janvier prochain pour le forfait à 24,99 € par mois avec 5 Go de data. Stéphane Richard admet que ce n'était pas dans les plans initiaux. Avec l'initiative de Free Mobile puis celle de Bouygues Telecom avec B&You, il n'y avait cependant plus guère de choix.

Au cours de l'interview, le patron d'Orange a une nouvelle fois mis en doute la capacité du réseau de Free Mobile pour la 4G qui en l'état actuel n'est pas suffisamment déployé. Du côté d'Orange, il est en tout cas sûr qu'il n'y aura pas un accord d'itinérance sur la 4G pour Free Mobile comme c'est actuellement le cas avec la 3G. " Dans tous les cas de figure, ils ont à déployer un réseau, 3G ou 4G ".

Les attaques d'Orange à l'encontre de Free Mobile sont connues dont une mise en doute de la qualité du réseau, des possibilités d'investissement qui n'iraient pas de pair avec une politique de tarifs uniquement à bas prix et un impact négatif sur l'emploi.

Pour le moment, l'Arcep estime que le marché de l'emploi dans les télécoms a bien résisté à l'arrivée de Free Mobile. " Attendons les chiffres de 2013. Je pense que le niveau des emplois a baissé dans le secteur en 2013 ".

Stéphane Richard a par ailleurs réagi aux propos de Xavier Niel selon qui les opérateurs dégagent des marges énormes :

" C'est le raisonnement démago par excellence. Xavier Niel est le recordman de la marge en France. Ça fait des années qu'il fait plus de 40 % de marge dans le fixe, bien au-dessus de nous : c'est grâce à cet argent qu'il est devenu très riche et qu'il finance son développement dans le mobile. "